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  • Lettre ouverte de la CGT AKKA Informatique et Systèmes à la Direction Générale d'AKKA

     

                      Voici depuis le 1er janvier 2009 que nous voyons s’étoffer le journal des mauvaises nouvelles pour une trop grande majorité de collaborateurs/trices avec un montant de Participation réduit, un intéressement supprimé, un salaire fixe … trop fixe pendant que, aux yeux de toutes et de tous, non seulement les charges du quotidien ne cessent d’augmenter en flèche au même rythme que les bénéfices de « leur » société, de leur « Groupe » et, comme si cela ne pouvait suffire, à leur dépit, ces mêmes collaborateurs/trices voient aujourd’hui tous leurs acquis sociaux et usages  voler en éclat non pas à cause de deux syndicats comme la Direction d’AKKA Informatique et Systèmes a tenté de le faire croire par mails destinés à l’ensemble des salarié-e-s à la fois avec une légère lourdeur et une certaine maladresse (les accords 2008 ayant été contractualisés, on ne peut se permettre de faire « tout et n’importe quoi » sans le consentement explicite du salarié ce qui n’a pas été respecté dès le 1er février 2011 !) mais du fait de négociations effectuées trop souvent en « OFF » sans la participation et la prise en compte des revendications de ces deux mêmes syndicats. Une fois persuadée d’obtenir au moins la signature de trois syndicats sur quatre, cette même Direction a stoppé toute négociation avec la section CGT d’AKKA Informatique et Systèmes. Cette démarche, avortée par l’opposition des syndicats FO et CGT (totalisant 68% des suffrages aux dernières élections professionnelles), avait pour objectif de faire passer coûte que coûte un accord :

                      où les dispositions regroupaient 6 modalités différentes alors que l’objectif commun premier consistait à simplifier et homogénéiser,

                      où les dispositions permettaient d’entériner le fait qu’une population de salarié-e-s soit en-dessous du minimum conventionnel SYNTEC (modalité 2 à 109% au lieu de 115%), 

                      où les dispositions ne permettaient pas de gérer et de garantir le paiement des heures supplémentaires dès la première heure effectuée à la demande ou pas du client,

                      où les dispositions ne garantissaient pas le nombre de jour minimum de « RTT », comme stipulé dans tous les précédents « accords »,

                      où les dispositions plaçaient les salarié-e-s en Temps Partiel « comme une population à faire disparaître » par la suppression des jours de RTT proratisés, malgré la poursuite de cette disposition de jours de RTT proratisés par la plupart des SSII concurrentes, conscientes que cette disposition est « rentable » pour toutes les parties (client, société, salarié-e),

                      où les dispositions plaçaient une frontière entre les salarié-e-s présents et les nouveaux embauchés qui ne pouvaient prétendre à certains acquis sociaux, etc.

                      L’opération consistant à démunir les salarie-é-s de la sorte, dans le cadre de l’aménagement du Temps de Travail, par la suppression des acquis sociaux et des usages en vigueur constitue t’elle le préambule des deux grands programmes présentés ?

     

    Négociation réelles et sérieuses ?

                      La loi du 20 août 2008 sur la représentativité précise dans l’article L.2232-27-1 que la négociation doit se dérouler dans le respect de certaines règles : indépendance des négociateurs vis-à-vis de l’employeur, élaboration conjointe du projet d’accord par les négociateurs, concertation des salariés. Il y est rappelé que l’employeur ne peut pas contourner les organisations syndicales, notamment en organisant une consultation directe des salarié-e-s en vue de faire pression sur la négociation. De telles manœuvres, décisions unilatérales ou consultation des salarié-e-s, sont considérées comme déloyales et constituent un délit d’entrave à l’exercice du droit syndical.

                      De même, la pratique de la négociation séparée constitue une discrimination à l’encontre de certaines organisations.

                      Enfin, la procédure de consultation des représentants du personnel fait également partie des conditions de transparence du déroulement de la négociation. La loyauté de la négociation impliquerait qu’ils soient consultés au moment de la décision d’ouverture de négociations, avant la rédaction du projet et avant la signature, au moment où le projet est encore amendable.

                      Même si la négociation se déroule entre la Direction et les organisations syndicales, la consultation des élus du personnel (CE, CHSCT, délégué du personnel) fait partie de la négociation. Elle permet de prendre des décisions à partir d’analyses pertinentes formulées par chacune des institutions dans son domaine de compétence.

     

    La terrible crise de 2009. « Terrible » … pour tous ?

                      Les salarié-e-s ont bien compris que nous traversions une période d’austérité « terrible » mais ils comprennent aussi et surtout que cette même période, aussi difficile et « terrible » qu’elle soit, n’est pas vécue avec la même sensibilité selon sa position dans la structure du Groupe, de la société.

                      Cette fracture qui aujourd’hui n’échappent à aucun des collaborateurs/trices de la société doit être dans les plus brefs délais consolidée et réduite par des actions concrètes.

          Votre communiqué du 28 mars préconise certes des perspectives d’actions montrant une certaine sensibilité d’un point de vue globale, Groupe, vis-à-vis d’une situation salariale aux lourdes conséquences :

          - le mécontentement constant et accru des salarié-e-s inspirant un vent d’animosité, le départ de nombreux salarié-e-s vers la concurrence, la perte de projets, la multiplication des communications certes positives pour le Groupe mais paradoxalement irrespectueuses vis-à-vis des salarié-e-s chaque année de plus en plus démunis pour le Bien Être des bénéfices dont le partage indécent désagrège l’image de la société à petit feu sur le terrain, auprès des clients, auprès des futur-e-s collaborateurs/trices.

                      Bref, un gâchis énorme ressenti par toutes ces compétences qui font l’essence et l’âme d’une société, d’une équipe, d’un Groupe.

                      Cette essence, comme toute essence à l’heure actuelle, a un coût… un coût qui augmente et cette même essence ne peut certainement pas être bradée une fois recrutée mais intégrée dans une politique salariale juste et équitable, se préoccupant de l’avenir des marchés comme de l’avenir de ses salarié-e-s, proposée et négociée avec les partenaires sociaux pour ainsi être appliquée et diffusée à la connaissance de toutes et de tous pour le Bien Être des salarié-e-s, pour la bonne santé de l’Entreprise.

     

    Une « volonté d’écouter » …        

                      Par votre communiqué, nous relevons votre « volonté de ‘nous’ écouter ». En effet, il nous semble ressentir  une certaine pression quelque peu palpable chez les salarié-e-s ces dernières années, ces derniers mois, ces jours-ci. Non pas une quelconque pression visant à contraindre par la Force, mais bel et bien la pression perfide que subissent les salarié-e-s et aujourd’hui exprimée par ces mêmes salarié-e-s habituellement silencieux. Cette pression-là, Messieurs, n’est pas palpable, elle se ressent, elle se transmet de couloir en couloir, elle se développe, elle s’isole puis elle isole, elle empoisonne non seulement le quotidien du salarié-e mais surtout lorsqu’elle se fait connaître et reconnaître, elle peut ternir une entreprise peu importe sa solidité financière.

                      Certes, nous ne pouvons « négocier sous la pression » se défend la Direction d’AKKA Informatique et Systèmes, mais qui aujourd’hui subit cette pression de plein fouet ? Cette pression doit s’exprimer, doit être écoutée, doit être ressentie par tous les acteurs et actrices afin d’engager les actions adaptées et vivement concrètes.

                      Nous croyons au socle fondamental établi par l’ensemble des salarié-e-s et à l’idéal de la reconnaissance par la redistribution des bénéfices, nous croyons au plein emploi dans les SSII, au développement des vocations, aux évolutions de carrières, jusqu’à, soyons fou, la retraite au sein d’une même SSII. Nous croyons aux valeurs d’un chef d’entreprise aussi réelles soient-elles dans les articles financiers que relayées par la voix de ses propres salarié-e-s. Aujourd’hui, qu’en est-il ? Quels sont les objectifs ? Les priorités ? En avons-nous en commun … ?

                      Votre « volonté étant de nous écouter », ainsi nous vous demandons dans un premier temps un entretien afin de pouvoir développer ces constats qui perdurent et s’accentuent malgré nos nombreuses alertes et dénonciations ces dernières années et ainsi étudier la pertinence et la faisabilité des « deux grands programmes ».

    Les salarié-e-s sont dans l’attente :

    - d’un aménagement du Temps de Travail sur la base minimum des accords 2008 de l’ex-entité AKKA IS Sud pour tous les salarié-e-s d’AKKA Informatique et Systèmes sans aucune discrimination liée à la date d’embauche, au temps de travail (temps partiels), à des conditions pour certain-e-s inférieures au minimum conventionnel SYNTEC, sans disparités au sein d’une même population de salarié-e-s, dans une même société : AKKA Informatique et Systèmes,

                      Nous voulons ainsi l’ouverture de négociations réelles et sérieuses aboutissant à une rédaction mutualisée et à la signature d’un accord Temps de Travail claire, homogène et juste.

    - d’une répartition conséquente des bénéfices par des augmentations collectives et justes :

                      - Les augmentations ne peuvent pas seulement « garantir le pouvoir d’achat », mais assurer aux salarié-e-s une participation à la croissance et la prise en compte des gains de productivité …,

                      - L’augmentation des salaires doit correspondre à l’évolution des dépenses, des besoins. Elle doit aussi refléter l’évolution des qualifications, traduire pour toutes et tous un déroulement de carrière (revalorisation position/coefficient selon ancienneté et fonction),

                      - A chaque niveau de qualification doit correspondre un salaire minimum régulièrement revalorisé. Cette grille de salaires doit ainsi être connue de toutes et de tous,

                      - Enfin, l’égalité salariale femmes-hommes doit être strictement respectée.

     

    Ayant reçu l’engagement d’une rencontre, le 7 avril 2011, le mouvement de grève reconductible du 29 mars 2011 a été interrompu afin de nous donner l’occasion de s’écouter, de se comprendre et enfin de poser les conditions permettant à chacun des salarié-e-s de l’entreprise d’être respecté par l’écoute, reconnu pour ses compétences et valorisé pour ses vocations, la première étape étant l’établissement d’un accord sur  l’aménagement du Temps  de Travail par l’ouverture de négociations réelles et sérieuses.   

                      Dans l’attente de recevoir une convocation officielle et en vous remerciant par avance pour toute votre volonté engagée à l’écoute des salarié-e-s,

     

    Pour la section CGT d’AKKA Informatique et Systèmes

    Franck LABORDERIE-CAVADA

  • MARDI 29 MARS - AKKA IS/AKKAI&S : les salarié-e-s de Brest, Valence, Paris, Lyon, Bordeaux et Toulouse en GREVE RECONDUCTIBLE !

    .... et les commentaires sont ouverts en bas de cet article !

    Merci à toutes et tous pour vos témoignages de solidarité.

    Ainsi, à votre demande, nous avons ajouté les sites de Brest, Valence, Paris et Lyon afin de donner aux salarié-e-s désirant rejoindre la mobilisation un point de ralliement sur chacun de ces sites.

    Vous trouverez ci-après le tract à diffuser largement avant et pendant la journée du 29 mars : 20110329Tract_FO-CGT-AKKAIS.pdf

    Pour Bordeaux, téléchargez le tract de la CGT AKKA I&S : 20110329-CGT-AKKA-I&S-negociations-bidons-bdx.pdf.pdf (Cf "commentaires").

    De plus, vous êtes nombreux, malheureusement "trop" nombreux à nous faire part de situations délirantes voire méprisantes et nous ne pouvons imaginer que la folie d'une quelconque quête d'économie puisse arriver à de telles dérives mettant des salarié-e-s dans des situations de détresse.

    C'est pourquoi, nous vous laissons la parole sur ce blog, afin d'apporter anonymement vos témoignages, vos situations, vos remarques, votre approche de l'entretien annuel (encouragement ou dénigrement, reconnaissance ou indifférence, perspective ou impasse, etc.), votre point de vue sur vos perspectives d'emploi, de formation, d'évolution, les salarié-e-s en intercontrat : comment vivez-vous cette "période", comment êtes-vous accompagné-e-s, avez-vous des entretiens réguliers avec votre hiérarchie, les RH, vous sentez-vous toujours le/la "Bienvenu-e" à AKKA ?

    Êtes-vous satisfait de la politique salariale de votre entreprise, de la politique sociale, l'aménagement du temps de travail ?

    Managers, commerciaux, avez-vous les moyens de "vendre" AKKA aux futurs collaborateurs/trices? A part le salaire d'embauche, quels sont les "plus" que vous proposez ? Quels sont les "cibles" à embaucher ... Les séniors ou le jeune ingénieur célibataire qui "trippe" de faire du ski en inde (voir vidéo SAV AKKA) ? Vos relations avec les clients sont-elles excellentes ? Les compétences de vos collaborateurs/trices ne sont-elles pas reconnues par les clients ? ainsi tous vos collaborateurs/trices vous sont reconnaisant-e-s pour votre juste redistribution des bénéfices ? 

    Assistants/assistantes de gestion : êtes-vous épanouies dans vos tâches clairement définies par les services des RH qui, par exemple, un coup vous demandent (car nous pensons que ça ne peut s'inventer tout seul!) de supprimer les absences "enfant malade" (contact collaborateur/trice pour modification en congé sans solde ou RTT ou congé payé) puis vous laissent face au mécontentement des salarié-e-s réclamant tout simplement leur droit contractuel de leurs jours "enfant malade" ? Qui se retrouvent au premier plan face aux salarié-e-s lorsque la Direction outrepasse son "pouvoir" et fait de "vilaines choses" ... ? etc., etc. etc.

    Pouvons-nous toutes et tous se satisfaire de ces dérives de Management, de Gestion ? Pouvons-nous nous satisfaire de cette séparation entre le travail et le retour sur investissement : quel bénéfice aux salarié-e-s ? Où est l'esprit Groupe si ce n'est qu'un Groupe d'individu seulement se ramasse la majorité des bénéfices que vous toutes et tous générez ? Et si vous ne générez que des charges, exemple de la situation d'intercontrat, que se passe t'il ? ... Nous vous laissons témoigner en cliquant sur "Commentaires" en fin d'article !

     

    Bien entendu, nous ne pourrons laisser en ligne tout commentaire diffamatoire (pouvant porter atteinte à toute personne), nous vous proposons un espace de liberté, merci de le respecter en évitant de tomber dans la "violence" verbale... la violence des situations suffise parfois.

     Syndicalement Vôtre et ... en Musique !
    podcast

     

    20110329Tract_FO-CGT-AKKAIS.jpg

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  • GREVE RECONDUCTIBLE à AKKA IS à partir du MARDI 29 MARS 2011

    Télécharger le Tract des sections FO et CGT en format PDF : 20110329Tract_FO-CGT.pdf

    A diffuser largement !

    Contacts Médias :

    Section FO AKKA IS : section.fo.akka.is@gmail.com

    Section CGT AKKA IS : cgtakkais@gmail.com

    20110329-Tract-FO-CGT.jpg

  • Après Akka et Capgemini, Altran entraîne les étudiants à passer des entretiens d’embauche

    Par Nicolas Séné

    A Toulouse, le grand bal des recrutements bidons se poursuit. Toutes les SSII promettent cette année des centaines d’embauches aux étudiants. Hier soir, Altran organisait son « Recrut’in day » à l’Ecole Supérieure de Commerce (ESC) de Toulouse. Reportage.

    Après Akka et son job-dating douteux, Capgemini et son grand cirque, Altran annonce à son tour le recrutement de 400 personnes dans la région toulousaine. La SSII organisait hier soir une opération pour entraîner les étudiants de l’ESC de Toulouse à parfaire leur présentation. Le communiqué de presse est précis : « 200 candidats pré-inscrits sont attendus par toutes les équipes managériales d’Altran Sud Ouest mobilisées pour répondre à leurs attentes et les aider à se projeter dans l’univers Altran de l’ingénierie et des hautes technologies. » Ils ne seront pas déçus du voyage…

    Les heureux élus sont même gâtés ! Loïc Deschamps, délégué CGT d’Altran Sud-Ouest, joue les hôtesses d’accueil : « je leur remets un guide du candidat à l’embauche pour qu’ils aient toutes les billes avant de signer un contrat chez Altran. » Il trouve plausible les 400 embauches : « beaucoup de salariés partent d’Altran car ils ne sont pas augmentés. Concernant le turn-over, on ne sait pas car on n’a plus de CE (une histoire qui fait l’objet de longues procédures judiciaires, NDLR), mais on l’estime facile à 15%. » Pour lui, l’intérêt de la soirée est ailleurs : « Ce qui est intéressant de voir, c’est le nombre de candidats qu’ils font passer car chaque manager a  des consignes pour en faire passer un certains nombres. Le but, c’est de puiser des infos commerciales auprès de jeunes qui font des stages chez des clients potentiels. C’est un manager qui nous avait lâché l’info’. Ensuite, les candidats ne passent pas un seul entretien, mais quatre ou cinq ! On trouve ça bizarre… »

    Communication vexée

    « C’est dommage de profiter de l’événement pour faire ça ! » Fanny d’Alessandro, la responsable de la communication d’Altran, semble vexée. Pourtant tout y est dans ce guide : la raison de ces entretiens de masse, la rémunération des commerciaux, les congés payés, les licenciements, le contrat de travail, les frais de mission, etc. La jeune femme explique au délégué : « On a beaucoup investi sur cet événement donc ça m’embête que vous distribuiez ce tract ». Il lui rétorque : « Le jour où la direction permettra de mettre les tracts sur l’Intranet, on ne sera plus obligé de faire ça. » Le perron de l’ESC ne doit pas devenir une tribune syndicale : « on peut se voir pour que vous ayez notre point de vue ? », m’interpelle-t-elle pour me livrer en vrac : « on a  turn-over de 8 ou 9% ». Je lui fais part de mon doute sachant que le turn-over moyen en SSII est de 15%. Elle le relève finalement de 9 à 10% avant de reprendre : « le marché est tendu donc il y a moins d’ingénieurs et les concurrents sont plus féroces. »

    Conférence désertée

    L’amphi se remplit très doucement pour la conférence de présentation. Finalement, on est bien loin des 200 candidats promis : 60 personnes sont présentes, « toutes les équipes managériales d’Altran Sud Ouest » comprises. L’un des deux manager-présentateur commence : « il y aura très peu de slides et ça se veut participatif donc si vous avez des questions, n’hésitez pas ! » L’assemblée y apprend que 60% des effectifs sont au forfait « dans nos locaux de 8 000 m2 à Blagnac », voit des photos des « success-stories » d’Altran et entend beaucoup les mots : « business », « manager » et même « business-manager ». Le vocabulaire de ce Jean-Pierre Foucault technologique semble limité. A aucun moment ne sont évoqués les compétences, la formation, le rythme de travail ou encore le salaire. Avant la séance des questions, l’animateur termine par : « on vous a distribué un papier de syndicat à l’entrée. Je n’ai pas à juger ce qui est écrit mais ce que j’ai à dire c’est que les syndicats, c’est utile. Lisez-le et vous vous ferez votre propre opinion et vous verrez qu’il y a quelques différences avec ce qui est marqué. » En est-il lui même convaincu ?

    Pendant qu’un manager d’Altran a passé la conférence à lire l’Equipe.fr sur son Blackberry, les étudiants se sont effectivement penchés sur le guide distribué à l’entrée. Les questions tournent autour de l’encadrement, de la clause de mobilité, de celle de non-concurrence, et : « qu’attendez-vous des étudiants de l’ESC Toulouse ? » sous-entendant qu’Altran ne trouvera pas là des profils techniques. « Ingénieur et commercial, ces deux populations nous intéressent », lance le manager-présentateur. Loïc Deschamps a une autre explication : « Altran compte modifier la partie variable pour les managers ce qui va faire baisser leurs rémunérations. Ils s’attendent donc à un gros turn-over des managers. » Ce soir les futurs commerciaux embauchés n’en sauront rien.

    RH décomplexée

    Tout ce beau monde prend la direction de la cafétéria où vont s’enchaîner des entretiens par paquet de vingt. ça fourmille entre les tables, le buffet et les pauses clopes. Elise Choulet, responsable des ressources humaines (RH), accepte de faire un point sur l’événement. Si elle reste timide sur le turn-over qu’elle réévalue tout de même à 10-12%, qu’elle est d’une discrétion de violette sur le coût de l’opération : « c’est pas grand chose par rapport au nombre de candidats que l’on voit », elle est totalement décomplexée sur la gestion RH, chose très rare en SSII. Je commence :

    - « votre manager disait que 60% des projets sont au forfait. Et le reste ?

    - c’est de l’AT, de l’assistance technique, me répond-elle tout de go. Les ingénieurs-consultants vont chez le client en plateau projet.

    - c’est de la régie ?, que je lui demande.

    -tout à fait c’est de la mise en régie !»

    Si toutes les SSII restent très prudentes sur le sujet, voilà enfin une RH pour confirmer officiellement ce que je démontre dans le livre : les SSII font de la mise en régie, prêt de main d’œuvre illégal au regard du code du travail. Et bien, chez Altran, on l’assume ! Elle m’avoue ensuite qu’ils ne sont que cinq personnes en RH pour gérer 1 500 salariés dans le Sud-Ouest. « C’est le manager qui gère, explique-t-elle. Il a à la fois un rôle de commercial, de recruteur et il manage. Et comme il n’est pas compétent techniquement, il y a un encadrant technique. » Seconde piste du livre confirmée : le manque criant de RH, talon d’Achille des SSII.

    [ndlr CdF : AKKA Informatique et Systèmes et AKKA I&S compte une seule RRH en commun  à Toulouse pour environ 900 salariés !!!]

    Etudiants lucides

    Si la conjoncture actuelle n’est pas très favorable à l’emploi des jeunes, les étudiants présents ce soir sont lucides sur la réalité de tels événements. A l’image de ce jeune homme dont nous tairons ici son nom et quoiqu’y puisse le révéler. Fraîchement diplômé d’une prestigieuse école, il raconte : « Les SSII sont les premières boîtes qui nous contactent sur les Cvthèques en ligne ou par l’Apec. Elles offrent une perspective intéressante d’avoir une vision du monde industriel surtout quand on n’a pas d’idée précise de ce que l’on veut faire. Après, je sais qu’ils font des bénéfices sur notre dos. On a des retours d’expérience des anciens de l’école qui nous disent de nous méfier de ces recrutements. Par exemple, Alten m’a contacté pour me proposer d’être directement Business manager. Moi je veux être ingénieur et faire de la technique, pas du management ! Je sais bien que l’on voit que la façade d’Altran ce soir. Moi je veux être dans l’énergie renouvelable. Alors, quand on veut un métier pour s’investir dans un vrai projet de société, c’est sûr que ce n’est pas chez Altran que ça va se faire. Ils ne sont que sous-traitants. Mais comme je n’ai pas fait beaucoup d’entretiens, c’est une façon pour moi de me roder. » L’univers d’Altran vanté par la SSII dans ses communiqués est remisé au placard. Altran a au moins un mérite : entraîner les jeunes sortis d’école à passer des entretiens d’embauche. Presque une mission de service public !

    (Source : revolutionsociale.wordpress.com)

  • Les grèves s’enchaînent dans les SSII !

    Par Nicolas Séné

    « Il y a encore dix ans, il était inimaginable qu’il y ait une grève dans une SSII », me racontait un ancien salarié d’Atos-Origin. Les temps changent et dorénavant les ingénieurs informatique se mobilisent face à la dégradation de leurs conditions de travail et à la stagnation de leurs salaires.

    Les négociations annuelles obligatoires 2011 feront date dans la vie sociale des SSII. Après un premier mouvement au sein d’Assystem (cf « L’Humanité : Première grève chez un sous-traitant d’Airbus »), c’est au tour d’Akka d’entrer dans la danse, avec en ligne de mire : l’augmentation des salaires dans le cadre des NAO (cf « NAO : les patrons ne jouent pas le jeu »).

    Effectivement, depuis deux ans, les directions prennent le prétexte de la crise pour contenir leur masse salariale. Pourtant, les SSII gagnent de l’argent. Le syndicat CGT Akka IS Coframi parle alors de « l’indécence d’une communication Groupe rayonnante d’optimisme parlant de forte rentabilité 2010 et de perspective 2011 positive tout en épurant les acquis sociaux et les salaires depuis plusieurs années » (cf  le site de la CGT Akka IS Coframi).

    Maurice Ricci, le patron-fondateur d’Akka (désormais incontournable dans l’organisation d’apéros branchés), continue pourtant de céder au gré du vent ses actions sur les marchés (cf la ré-actualisation de « En pleine négociation sur les salaires, le patron d’Akka rince les marchés »).

    Réunis en assemblée générale à Toulouse – nouveau bastion social de l’informatique ? – à l’initiative de FO et de la CGT, les salariés ont donc pris leur décision. Dans un compte-rendu d’assemblée, ils pointent ainsi du doigt le « nouvel aménagement du Temps de Travail » qui ferait perdre « des acquis sociaux pour 3/4 des salariés ». Concernant les négociations salariales, les syndicats attendent toujours les documents officiels chiffrés. Les managers ont eu plus de chance : ils « ont déjà reçu les consignes en terme « d’augmentation » : 1,5% en augmentation individuelle ! » Chez Akka, la direction a son idée du dialogue social : l’apéro plutôt que la négo’.

    L’appel à la grève est donc lancé pour le mardi 29 mars. Et un mouvement reconductible, s’il vous plaît ! La revendication principale concerne l’ouverture de nouvelles négociations autour des 35 heures et une demande d’augmentation collective. En attendant, les syndicats préparent des actions aux quatre coins du pays pour un printemps social informatique qui promet d’être chaud.

    (Source : revolutionsociale.wordpress.com – par Nicolas Séné)

  • A partir du mardi 29 mars 2011 : GREVE RECONDUCTIBLE votée en AG par les salarié-e-s d'AKKA IS

    Communication envoyée aux IRP du Groupe AKKA

    Bonjour à toutes et à tous,

    Suite à l'Assemblée Générale des salarié-e-s qui s'est tenue mardi 15 mars à Toulouse, à l'appel des sections FO et CGT d'AKKA Informatique et Systèmes, il a été constaté le délabrement du dialogue social par la tenue de négociations obsolètes ayant des conséquences graves pour les salariés, pour l'image de la société au travers de ses salarié-e-s, pour la société :

    - nouvel aménagement du Temps de Travail : passage aux dispositions de la CCN SYNTEC = perte des acquis sociaux pour 3/4 des salariés

    - négociations salariales : alors que les syndicats attendent les documents chiffrés demandés pour les NAO 2011, les managers ont déjà reçu les consignes en terme "d'augmentation" : 1,5% en augmentation individuelle ! Etonnant alors que les syndicats ont rendez-vous pour leur 2ème réunion de négos le 25 mars prochain et ne sont même pas au courant de ce chiffre avancé !

    Les salarié-e-s (présents à l'Assemblée Générale + témoignages reçus de Brest, de Valence, de la Région Parisienne, de Lyon) nous ont transmis non seulement leur inquiétude mais aussi et surtout leur animosité face à l'indécence d'une communication Groupe rayonnante d'optimisme parlant de forte rentabilité 2010 et de perspective 2011 positive tout en épurant les acquis sociaux et les salaires depuis plusieurs années.

    Ainsi, étant arrivé au bout de l'impasse, au bout de ce qu'on peut retirer aux salarié-e-s, les sections FO et CGT appellent les salariés d'AKKA Informatique et Systèmes à STOPPER le travail pour une grève reconductible à partir du mardi 29 mars.

    Nos revendications => Appel à l’ouverture de nouvelles négos 35 heures pour refuser la SYNTEC, demande d’augmentation collective.

    Le Collectif SSII de la Région Toulousaine sera informé de cet appel, ainsi que les médias locaux et nationaux : la réalité du terrain est bien trop loin de la communication boursière du Groupe et des soirées recrutements de la société.

    En espérant que cet appel sera relayé par une grande majorité des filiales.

    Merci de nous tenir informer de vos démarches, nous espérons une action forte et réunissant l'ensemble des syndicats pour le respect de nos instances, de nos prérogatives, de tous les représentants du personnel, de tous les salarié-e-s.

    Franck LABORDERIE - DS CGT AKKA IS

    Marie-Josée DAVRAINVILLE - DS FO AKKA IS

  • Communication de la section CGT d'AKKA IS

    Pendant que le Groupe chante à tout va son optimisme, histoire de faire marcher la bourse (Cf. le Journal du Net - Maurice RICCI, PDG du Groupe AKKA Technologies : "Nous allons recruter 1600 personnes en 2011"), sur le terrain ... les salariés d'AKKA Informatique et Systèmes déchantent !

      

    Les sections FO et CGT d’AKKA IS organisent une Assemblée Générale des salarié-e-s le :

     

    Mardi 15 mars 2011 à 12h15

     

    à BASSO 1 (6 rue Roger Camboulives) – TOULOUSE

     

    Pour les salarié-e-s ne pouvant se déplacer (ex-Nord, en congés ou autres raisons), merci de nous faire part de vos remarques et témoignages, nous vous enverrons un compte rendu sur demande.

     

    Communication de la section CGT AKKA IS

     

    Rétrospective de négociations vouées à l’échec

     

    Première étape des négociations : de janvier 2009 à mars 2010

     

    Après 15 mois de « négociations », quel résultat ?  : la signature fin mars 2010 d’une prorogation des accords qui comprenait une modification de l’aménagement du temps de travail  de tous les salariés en temps partiels (perte des jours RTT proratisés).

    Suite à l’intervention forte du CE condamnant en mars 2010 par un avis défavorable ce premier signal envoyé aux salariés en temps partiels et suite à une forte mobilisation des salariés, les syndicats signataires et la Direction ont finalement fait en sorte de limiter la casse : « Cependant, dans cet avenant les signataires ont convenu qu’à compter du 1er avril 2010 le bénéfice de la proratisation des jours de RTT ne pourraient être appliqués aux salariés nouvellement à temps partiel à compter de cette date, les dispositions légales leur étant appliquées. » (extrait rappelant l’historique des négociations présent dans l’accord présenté par la Direction en janvier 2011).

     

    A l’époque, l’argument de la Direction auprès des élus du Comité d’Entreprise, consultés sur cette prorogation (cf PV de mars 2010 - www.ceakkais.com ), était le suivant : les temps partiels ne représentent que 10% des salariés, vous voulez faire passer tous les salariés au SYNTEC pour 10% des salariés ?!? Ce même argument a été employé aux syndicats signataires.

    Cette méthode de négociation est-elle en conformité avec l’obligation de l’employeur de mener des « négociations loyales » (en reprenant les termes de la loi d’août 2008) ?

     

    Deuxième étape des négociations : avril 2010 à juillet 2010 …

    … statut quo … aucune avancée !

     

    Troisième étape : août 2010 à janvier 2011

     

    La Direction présente en août 2010 aux syndicats des « axes de réflexions » avec des objectifs tels que :

     

    • « Négocier les termes d’un accord équilibré,« gagnant–gagnant », pour l’entreprise et pour ses collaborateurs
    • Tendre vers une harmonisation et plus d’équité dans les régimes horaires
    • Mieux prendre en compte la réalité du marché et les conditions d’exercice des métiers
    • Faciliter la valorisation des offres commerciales
    • Disposer de règles connues de tous et transparentes »

     

    Ces dispositions disparaîtront à partir de novembre 2010 lors des propositions suivantes de la Direction.

     

    La CGT a fait le  choix de reprendre ces mêmes dispositions afin de justifier ses revendications et au final s’opposer à un accord qui ne répondait à aucun  des objectifs préalablement fixés par la Direction !

     

    « gagnant – gagnant » ? Harmonisation ? Plus  d’équité ? Réalité du marché ? Des règles connues de tous et transparentes ?

     

    La base de travail des négociations ont toujours été les accords présents dans l’entreprise.

    Sur cette base, l’objectif de la CGT a consisté à proposer des aménagements plus favorables à l’ensemble des salariés et de négocier les points qui permettaient de respecter les objectifs préalablement fixés (cf ci-dessus).

     

    Il n’était pas question de rentrer en négociation avec comme perspective d’obtenir de  « perdre le moins possible » ou d’obtenir un peu plus que la CCN SYNTEC mais bien d’obtenir plus voire  préserver au minimum tous les acquis issus des accords précédents et ce pour tous les salarié-e-s, en se basant sur les accords de l’ex-entité AKKA IS Sud (2/3 des salariés), plus favorables par rapport à AKKA IS Nord (1/3 des salariés).

     

    « Si vous ne signez pas, ce sera SYNTEC ! »

     

    Le contexte économique plus favorable et la perspective de forte rentabilité de la société ne peut avoir pour conséquence de réviser à la  baisse nos  accords sous prétexte que si cela est refusé, la  société appliquera la CCN SYNTEC.

     

    Ce chantage inadmissible est en total incohérence avec la communication du Groupe destinée aux médias économiques, d’une part, et aux médias nationaux pour le recrutement, d’autre part.

     

    La section CGT a été créée justement pour faire cesser, une bonne fois pour toute, cette constante dévalorisation du métier, ces négociations mettant année après année les accords sur le Temps  de Travail au plus près de la Convention Collective SYNTEC, voire en dessous (exemple des 150 salariés environ, pourtant en modalité 2, qui voient leur salaire mensuel brut sur  une base de 109% du Minimum Conventionnel au lieu de 115% dans la CCN SYNTEC - (Accord 2008 ex-AKKA IS Sud), mettant année après année les salarié-e-s présents dans l’entreprise dans une situation désagréable, obliger de justifier en période de crise ou non parfois l’évidence : sa compétence et son professionnalisme pour tenter vainement d’obtenir une augmentation normale liée à l’augmentation anormale du coût de la vie lors des Entretiens Annuels !

     

    Pendant  qu’un minimum de personnes se redistribuent les bénéfices, les ¾ des salarié-e-s subissent non seulement depuis 3 ans un gel des salaires, mais aussi un nouvel aménagement du Temps de Travail dévalorisant, car à perte, et discriminatoire, car  positionnant des salariés à même fonction, position et coefficient identiques, avec des aménagements différents, des salaires différents.

     

    Quel est le seul critère : le salaire mensuel brut et non la fonction !!!

     

    Le conseil juridique du CE a bien fait la remarque : "C’est le monde à l’envers !"

     

    Nous condamnons cette unique perspective proposée par la  direction.

    Nous condamnons cette obstination à rechercher, à tout prix, à faire des économies sur le dos  des salarié-e-s, quitte à les dresser les uns contre les autres, en préservant les conditions  de certains en échange du sacrifice des autres.

     

    Cette manipulation ne sert que l’animosité et une crise sans précédent.

     

    Cette conduite n’est pas digne d’une société se disant à taille humaine et avec des perspectives économiques optimistes.

     

    Que les salarié-e-s puissent être fiers de leur société et communiquer ainsi une  image positive et sincère de leur société, faut-il encore que cette même société engage des actions fortes, exemplaires et pérennes à l’égard de ses salarié-e-s.

     

    Nos clients ne sont pas dupes : cette situation transpire en clientèle et développe une image déplorable de la  société dite « humaine » uniquement sur les papiers destinés aux  sites boursiers.

     

    Ce constat a déjà été effectué auprès de la Direction en décembre 2009 et, aujourd'hui, la situation ne s'est pas arrangée, bien au contraire : le nombre de clients désirant travailler avec des salarié-e-s d'AKKA "sans AKKA" se multiplient et c'est la concurrence qui se frotte les mains ! 

     

    La société depuis 2 ans a fait ses plus grandes économies en dévalisant ses salariés :

    -          2009 - suppression de l’intéressement, baisse de la participation (passage à la participation Groupe…), gel des salaires, multiplication des ruptures conventionnelles et des licenciements (population principalement visée : les salarié-e-s en intercontrat) jusqu’en juin 2010

    -          2010 - gel des salaires, pas d’intéressement, baisse de la participation, objectifs des négociations Temps de Travail : pas d’impact sur la masse salariale, baisse des acquis pour le plus de population possible (Temps  Partiels, nouveaux embauchés, ETAM Nord : passage de 36 à 37h sans compensation intégrale, perte d’un jour de RTT pour toutes les modalités).

    -          2011 – toujours pas d’intéressement, baisse de la participation, confirmation des objectifs des nouveaux accords sur le Temps  de Travail avec la présentation d’un projet d’accord : le compte n’y est pas ! La Direction refuse toute négociation valorisant tous les salariés et passe en force en appliquant le minimum de la CCN SYNTEC : FO et CGT passent pour les méchants car revendiquant un accord équitable pour tous… c’est un comble !

     

    STOP !

     

    La capacité des salarié-e-s à défendre leurs acquis sera à l’image de leur crédibilité vis-à-vis de la Direction pour les prochaines négociations salariales.

     

    La section CGT a, depuis ses premiers mois d’existence (mai 2010), toujours été non seulement force de propositions mais aussi et surtout à l’écoute des témoignages des salariés et des arguments des autres syndicats ainsi que de la  Direction.

    La section CGT n’a jamais fermé  la porte des négociations, nous nous sommes assis sur tous les points qui allaient au-delà des précédents accords mais ...

     

    ... Nous n’avions pas comme mandat de s’assoir sur tout !

     

    Quid du Temps de Travail ?

     

    Malgré la demande des 4 syndicats pour rencontrer la Direction afin de reprendre les négociations, la Direction, lors de la réunion CE du mercredi 23 février, a confirmé que les négociations concernant le Temps de Travail étaient terminées.

     

    Depuis, la Direction a communiqué aux salarié-e-s les différentes modalités et démarches à suivre…. Cette communication démontre bien vers quoi veut s’engager la Direction : une multiplication des populations dont les mesures en terme d’aménagement de Temps de Travail restent incompréhensibles selon qu’on se trouve au Nord, au Sud, nouvel embauché, modalité 2 37h ou modalité 2 38h30, temps partiels renouvelables, non renouvelables, …..

     

    Cette étape doit faire l’objet d’une attention particulière dans la mesure où des salarié-e-s aujourd’hui en modalité 2 seront « basculés » en modalité 1 (exemple des 150 salarié-e-s d’ex-AKKA IS Sud ayant un salaire mensuel brut inférieur à 115% du MC – Cf. sur le  site du Syntec, le tableau des Minimas Conventionnels). Dans ce cas, un avenant au contrat de travail est nécessaire. Rien sur les conséquences d’un refus…

     

    Question lors du CE :

    Si  les salariés refusent cet avenant, que se passe t-il ?

    Réponse de la Direction :

    Ces salariés feront l’objet d’un licenciement.

     

    L’avocat du CE a bien précisé aux élus cette possibilité :

    Si des salariés refusent l’avenant, ils peuvent faire l’objet d’un licenciement économique.

    Si plus de 9 salariés se retrouvent dans cette situation, l’entreprise est dans l’obligation de mettre en place à PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi).

    Or, la mise en place d’une telle procédure implique que la société ne soit pas dans une période propice et encore moins dans une période de recrutement …

     

    La société est-elle bien dans ce contexte-là ?

     

    Rappel des objectifs Groupe : http://www.boursier.com/actions/actualites/news/akka-technologies-attend-un-exercice-2011-en-acceleration-420732.html

     

    Rappel de l’actualité de la société : http://www.ladepeche.fr/article/2011/01/11/986890-Akka-va-recruter-260-personnes-en-2011.html

     

    Autres nouvelles ?

     

    Lors de la dernière réunion CE, la Direction a persisté dans sa démarche destructrice par une série de dénonciations d’usages :

     

    -          usage relatif aux règles d’acquisition des jours de congés pour ancienneté

    -          usage relatif aux règles de maintien du salaire sans condition d’ancienneté dans le cas de la maladie et du congé de paternité

    -          usage relatif au versement de la prime de vacances aux stagiaires

    -          usage relatif à l’attribution de tickets restaurants aux salariés travaillant en demi-journée afin de se conformer aux règles de l’URSSAF.

     

    Seul le premier usage était traité dans le dernier accord Temps  de Travail présenté par la Direction.

     

    De plus, la Direction a annoncé sa décision « d’homogénéiser » la distribution des tickets restaurants ayant pour conséquence pour les salarié-e-s d’AKKA Informatique et Systèmes, un report supplémentaire d’un mois.

    Afin que les salarié-e-s reçoivent tout de même des tickets restaurants début mars, la Direction a proposé un prêt de 20 TR début mars qui seront remboursés à raison d’un retrait  de 4 TR sur les 5 mois suivant.

     

    Exemple concret :

    Un salarié-e, embauché au 1er mars, recevra ses tickets restaurants le 4 mai !!!

    Tous les salarié-e-s feront donc une avance de frais, donc de trésorerie pour  la  société, de 2 mois !

     

    Les élus se sont insurgés contre ce principe et ont proposé que soit  attribué 20 TR début mars, avec régularisation lors du  solde de tout compte à la  sortie du salarié-e.

     

    La CGT déplore cette avance de trésorerie incombant encore et encore aux salariés !

     

     

    En conclusion :

     

    Nous avons les moyens de revendiquer une gestion humaine des salarié-e-s, un aménagement du Temps de Travail en adéquation avec la réalité du terrain, la réalité de la situation économique, la réalité de perspectives ambitieuses.

     

    Mais les salarié-e-s ont-ils toujours aujourd’hui la force, la motivation, « l’Amour » de leur société, pour s’engager dans cette voie ?

     

    Les salarié-e-s ont tout à gagner en refusant cette gestion de dénigrement d’une main d’œuvre dont la compétence a toujours été reconnue par les clients : le Temps de Travail, les salaires, des Entretiens Annuels valorisants en terme d’évolutions professionnelle et salariale, le  Bien Être, etc. Tous ces domaines traités sur des bases théoriques mais dont les actions restent en dehors de toute réalité, répondant non pas à des enjeux humains mais uniquement comptables, financiers.

    Après avoir respecté une période de « silence » espérant que la Direction accepte de continuer les négociations, celle-ci a prouvé sa détermination à refuser toute amélioration, bien au contraire, à favoriser les divisions, favoriser l’incompréhension, favoriser l’animosité de l’ensemble des salariés, les uns contre les syndicats, les autres contre la Direction.

     

    Peu importe les conséquences, l’objectif premier étant de faire des économies !

     

    Nous appelons donc à multiplier les rencontres, les échanges, les assemblées générales, pour ainsi exprimer notre volonté à toutes et à tous d’évoluer non pas dans une société d’intérim mais dans une S.S.I.I. où chacune et chacun sont reconnus pour leurs compétences et leur vocation, pour leur enthousiasme, pour leur engagement, leur disponibilité.

     

    Parce qu’on ne peut pas favoriser certains salariés au détriment d’autres salariés,

    parce que nous représentons l’ensemble des salariés et non uniquement une catégorie ou une région,

    parce que vous méritez toutes et tous des négociations loyales et équitables,

    nous multiplierons nos actions sur le terrain et dans les médias.

     

    Nous avons besoin de votre confiance, de votre soutien, de votre engagement pour la valorisation de votre métier au sein de votre entreprise.

     

    Ainsi, les sections FO et CGT d’AKKA IS organisent une Assemblée Générale des salarié-e-s le :

     

    Mardi 15 mars 2011 à 12h15

     

    à BASSO 1 – TOULOUSE

     

    Pour les salarié-e-s ne pouvant se déplacer (ex-Nord, en congés ou autres raisons), merci de nous faire part de vos remarques et témoignages, nous vous enverrons un compte rendu sur demande.

     

    Nous rentrons dans une nouvelle phase :

    -          soit les salarié-e-s d’AKKA IS sont ravis de toute la considération que lui apporte  année après année la Direction,

    -          soit les salarié-e-s d’AKKA IS se mobilisent car non seulement ils voient leurs conditions salariales et sociales se dégradées année après année mais aussi voient  leurs syndicats majoritaires (FO et CGT) pointés du doigt car revendiquant des négociations loyales et équitables pour TOUTES et TOUS ! 

     

    Vous avez le pouvoir de changer la donne !

    La Force des syndicats, c’est Vous !

    Nous comptons sur votre présence et vos témoignages qui resteront anonymes.

     

    Tous Ensemble,

     

    La section CGT AKKA Informatique et Systèmes