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Communication de la section CGT d'AKKA IS

Pendant que le Groupe chante à tout va son optimisme, histoire de faire marcher la bourse (Cf. le Journal du Net - Maurice RICCI, PDG du Groupe AKKA Technologies : "Nous allons recruter 1600 personnes en 2011"), sur le terrain ... les salariés d'AKKA Informatique et Systèmes déchantent !

  

Les sections FO et CGT d’AKKA IS organisent une Assemblée Générale des salarié-e-s le :

 

Mardi 15 mars 2011 à 12h15

 

à BASSO 1 (6 rue Roger Camboulives) – TOULOUSE

 

Pour les salarié-e-s ne pouvant se déplacer (ex-Nord, en congés ou autres raisons), merci de nous faire part de vos remarques et témoignages, nous vous enverrons un compte rendu sur demande.

 

Communication de la section CGT AKKA IS

 

Rétrospective de négociations vouées à l’échec

 

Première étape des négociations : de janvier 2009 à mars 2010

 

Après 15 mois de « négociations », quel résultat ?  : la signature fin mars 2010 d’une prorogation des accords qui comprenait une modification de l’aménagement du temps de travail  de tous les salariés en temps partiels (perte des jours RTT proratisés).

Suite à l’intervention forte du CE condamnant en mars 2010 par un avis défavorable ce premier signal envoyé aux salariés en temps partiels et suite à une forte mobilisation des salariés, les syndicats signataires et la Direction ont finalement fait en sorte de limiter la casse : « Cependant, dans cet avenant les signataires ont convenu qu’à compter du 1er avril 2010 le bénéfice de la proratisation des jours de RTT ne pourraient être appliqués aux salariés nouvellement à temps partiel à compter de cette date, les dispositions légales leur étant appliquées. » (extrait rappelant l’historique des négociations présent dans l’accord présenté par la Direction en janvier 2011).

 

A l’époque, l’argument de la Direction auprès des élus du Comité d’Entreprise, consultés sur cette prorogation (cf PV de mars 2010 - www.ceakkais.com ), était le suivant : les temps partiels ne représentent que 10% des salariés, vous voulez faire passer tous les salariés au SYNTEC pour 10% des salariés ?!? Ce même argument a été employé aux syndicats signataires.

Cette méthode de négociation est-elle en conformité avec l’obligation de l’employeur de mener des « négociations loyales » (en reprenant les termes de la loi d’août 2008) ?

 

Deuxième étape des négociations : avril 2010 à juillet 2010 …

… statut quo … aucune avancée !

 

Troisième étape : août 2010 à janvier 2011

 

La Direction présente en août 2010 aux syndicats des « axes de réflexions » avec des objectifs tels que :

 

  • « Négocier les termes d’un accord équilibré,« gagnant–gagnant », pour l’entreprise et pour ses collaborateurs
  • Tendre vers une harmonisation et plus d’équité dans les régimes horaires
  • Mieux prendre en compte la réalité du marché et les conditions d’exercice des métiers
  • Faciliter la valorisation des offres commerciales
  • Disposer de règles connues de tous et transparentes »

 

Ces dispositions disparaîtront à partir de novembre 2010 lors des propositions suivantes de la Direction.

 

La CGT a fait le  choix de reprendre ces mêmes dispositions afin de justifier ses revendications et au final s’opposer à un accord qui ne répondait à aucun  des objectifs préalablement fixés par la Direction !

 

« gagnant – gagnant » ? Harmonisation ? Plus  d’équité ? Réalité du marché ? Des règles connues de tous et transparentes ?

 

La base de travail des négociations ont toujours été les accords présents dans l’entreprise.

Sur cette base, l’objectif de la CGT a consisté à proposer des aménagements plus favorables à l’ensemble des salariés et de négocier les points qui permettaient de respecter les objectifs préalablement fixés (cf ci-dessus).

 

Il n’était pas question de rentrer en négociation avec comme perspective d’obtenir de  « perdre le moins possible » ou d’obtenir un peu plus que la CCN SYNTEC mais bien d’obtenir plus voire  préserver au minimum tous les acquis issus des accords précédents et ce pour tous les salarié-e-s, en se basant sur les accords de l’ex-entité AKKA IS Sud (2/3 des salariés), plus favorables par rapport à AKKA IS Nord (1/3 des salariés).

 

« Si vous ne signez pas, ce sera SYNTEC ! »

 

Le contexte économique plus favorable et la perspective de forte rentabilité de la société ne peut avoir pour conséquence de réviser à la  baisse nos  accords sous prétexte que si cela est refusé, la  société appliquera la CCN SYNTEC.

 

Ce chantage inadmissible est en total incohérence avec la communication du Groupe destinée aux médias économiques, d’une part, et aux médias nationaux pour le recrutement, d’autre part.

 

La section CGT a été créée justement pour faire cesser, une bonne fois pour toute, cette constante dévalorisation du métier, ces négociations mettant année après année les accords sur le Temps  de Travail au plus près de la Convention Collective SYNTEC, voire en dessous (exemple des 150 salariés environ, pourtant en modalité 2, qui voient leur salaire mensuel brut sur  une base de 109% du Minimum Conventionnel au lieu de 115% dans la CCN SYNTEC - (Accord 2008 ex-AKKA IS Sud), mettant année après année les salarié-e-s présents dans l’entreprise dans une situation désagréable, obliger de justifier en période de crise ou non parfois l’évidence : sa compétence et son professionnalisme pour tenter vainement d’obtenir une augmentation normale liée à l’augmentation anormale du coût de la vie lors des Entretiens Annuels !

 

Pendant  qu’un minimum de personnes se redistribuent les bénéfices, les ¾ des salarié-e-s subissent non seulement depuis 3 ans un gel des salaires, mais aussi un nouvel aménagement du Temps de Travail dévalorisant, car à perte, et discriminatoire, car  positionnant des salariés à même fonction, position et coefficient identiques, avec des aménagements différents, des salaires différents.

 

Quel est le seul critère : le salaire mensuel brut et non la fonction !!!

 

Le conseil juridique du CE a bien fait la remarque : "C’est le monde à l’envers !"

 

Nous condamnons cette unique perspective proposée par la  direction.

Nous condamnons cette obstination à rechercher, à tout prix, à faire des économies sur le dos  des salarié-e-s, quitte à les dresser les uns contre les autres, en préservant les conditions  de certains en échange du sacrifice des autres.

 

Cette manipulation ne sert que l’animosité et une crise sans précédent.

 

Cette conduite n’est pas digne d’une société se disant à taille humaine et avec des perspectives économiques optimistes.

 

Que les salarié-e-s puissent être fiers de leur société et communiquer ainsi une  image positive et sincère de leur société, faut-il encore que cette même société engage des actions fortes, exemplaires et pérennes à l’égard de ses salarié-e-s.

 

Nos clients ne sont pas dupes : cette situation transpire en clientèle et développe une image déplorable de la  société dite « humaine » uniquement sur les papiers destinés aux  sites boursiers.

 

Ce constat a déjà été effectué auprès de la Direction en décembre 2009 et, aujourd'hui, la situation ne s'est pas arrangée, bien au contraire : le nombre de clients désirant travailler avec des salarié-e-s d'AKKA "sans AKKA" se multiplient et c'est la concurrence qui se frotte les mains ! 

 

La société depuis 2 ans a fait ses plus grandes économies en dévalisant ses salariés :

-          2009 - suppression de l’intéressement, baisse de la participation (passage à la participation Groupe…), gel des salaires, multiplication des ruptures conventionnelles et des licenciements (population principalement visée : les salarié-e-s en intercontrat) jusqu’en juin 2010

-          2010 - gel des salaires, pas d’intéressement, baisse de la participation, objectifs des négociations Temps de Travail : pas d’impact sur la masse salariale, baisse des acquis pour le plus de population possible (Temps  Partiels, nouveaux embauchés, ETAM Nord : passage de 36 à 37h sans compensation intégrale, perte d’un jour de RTT pour toutes les modalités).

-          2011 – toujours pas d’intéressement, baisse de la participation, confirmation des objectifs des nouveaux accords sur le Temps  de Travail avec la présentation d’un projet d’accord : le compte n’y est pas ! La Direction refuse toute négociation valorisant tous les salariés et passe en force en appliquant le minimum de la CCN SYNTEC : FO et CGT passent pour les méchants car revendiquant un accord équitable pour tous… c’est un comble !

 

STOP !

 

La capacité des salarié-e-s à défendre leurs acquis sera à l’image de leur crédibilité vis-à-vis de la Direction pour les prochaines négociations salariales.

 

La section CGT a, depuis ses premiers mois d’existence (mai 2010), toujours été non seulement force de propositions mais aussi et surtout à l’écoute des témoignages des salariés et des arguments des autres syndicats ainsi que de la  Direction.

La section CGT n’a jamais fermé  la porte des négociations, nous nous sommes assis sur tous les points qui allaient au-delà des précédents accords mais ...

 

... Nous n’avions pas comme mandat de s’assoir sur tout !

 

Quid du Temps de Travail ?

 

Malgré la demande des 4 syndicats pour rencontrer la Direction afin de reprendre les négociations, la Direction, lors de la réunion CE du mercredi 23 février, a confirmé que les négociations concernant le Temps de Travail étaient terminées.

 

Depuis, la Direction a communiqué aux salarié-e-s les différentes modalités et démarches à suivre…. Cette communication démontre bien vers quoi veut s’engager la Direction : une multiplication des populations dont les mesures en terme d’aménagement de Temps de Travail restent incompréhensibles selon qu’on se trouve au Nord, au Sud, nouvel embauché, modalité 2 37h ou modalité 2 38h30, temps partiels renouvelables, non renouvelables, …..

 

Cette étape doit faire l’objet d’une attention particulière dans la mesure où des salarié-e-s aujourd’hui en modalité 2 seront « basculés » en modalité 1 (exemple des 150 salarié-e-s d’ex-AKKA IS Sud ayant un salaire mensuel brut inférieur à 115% du MC – Cf. sur le  site du Syntec, le tableau des Minimas Conventionnels). Dans ce cas, un avenant au contrat de travail est nécessaire. Rien sur les conséquences d’un refus…

 

Question lors du CE :

Si  les salariés refusent cet avenant, que se passe t-il ?

Réponse de la Direction :

Ces salariés feront l’objet d’un licenciement.

 

L’avocat du CE a bien précisé aux élus cette possibilité :

Si des salariés refusent l’avenant, ils peuvent faire l’objet d’un licenciement économique.

Si plus de 9 salariés se retrouvent dans cette situation, l’entreprise est dans l’obligation de mettre en place à PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi).

Or, la mise en place d’une telle procédure implique que la société ne soit pas dans une période propice et encore moins dans une période de recrutement …

 

La société est-elle bien dans ce contexte-là ?

 

Rappel des objectifs Groupe : http://www.boursier.com/actions/actualites/news/akka-technologies-attend-un-exercice-2011-en-acceleration-420732.html

 

Rappel de l’actualité de la société : http://www.ladepeche.fr/article/2011/01/11/986890-Akka-va-recruter-260-personnes-en-2011.html

 

Autres nouvelles ?

 

Lors de la dernière réunion CE, la Direction a persisté dans sa démarche destructrice par une série de dénonciations d’usages :

 

-          usage relatif aux règles d’acquisition des jours de congés pour ancienneté

-          usage relatif aux règles de maintien du salaire sans condition d’ancienneté dans le cas de la maladie et du congé de paternité

-          usage relatif au versement de la prime de vacances aux stagiaires

-          usage relatif à l’attribution de tickets restaurants aux salariés travaillant en demi-journée afin de se conformer aux règles de l’URSSAF.

 

Seul le premier usage était traité dans le dernier accord Temps  de Travail présenté par la Direction.

 

De plus, la Direction a annoncé sa décision « d’homogénéiser » la distribution des tickets restaurants ayant pour conséquence pour les salarié-e-s d’AKKA Informatique et Systèmes, un report supplémentaire d’un mois.

Afin que les salarié-e-s reçoivent tout de même des tickets restaurants début mars, la Direction a proposé un prêt de 20 TR début mars qui seront remboursés à raison d’un retrait  de 4 TR sur les 5 mois suivant.

 

Exemple concret :

Un salarié-e, embauché au 1er mars, recevra ses tickets restaurants le 4 mai !!!

Tous les salarié-e-s feront donc une avance de frais, donc de trésorerie pour  la  société, de 2 mois !

 

Les élus se sont insurgés contre ce principe et ont proposé que soit  attribué 20 TR début mars, avec régularisation lors du  solde de tout compte à la  sortie du salarié-e.

 

La CGT déplore cette avance de trésorerie incombant encore et encore aux salariés !

 

 

En conclusion :

 

Nous avons les moyens de revendiquer une gestion humaine des salarié-e-s, un aménagement du Temps de Travail en adéquation avec la réalité du terrain, la réalité de la situation économique, la réalité de perspectives ambitieuses.

 

Mais les salarié-e-s ont-ils toujours aujourd’hui la force, la motivation, « l’Amour » de leur société, pour s’engager dans cette voie ?

 

Les salarié-e-s ont tout à gagner en refusant cette gestion de dénigrement d’une main d’œuvre dont la compétence a toujours été reconnue par les clients : le Temps de Travail, les salaires, des Entretiens Annuels valorisants en terme d’évolutions professionnelle et salariale, le  Bien Être, etc. Tous ces domaines traités sur des bases théoriques mais dont les actions restent en dehors de toute réalité, répondant non pas à des enjeux humains mais uniquement comptables, financiers.

Après avoir respecté une période de « silence » espérant que la Direction accepte de continuer les négociations, celle-ci a prouvé sa détermination à refuser toute amélioration, bien au contraire, à favoriser les divisions, favoriser l’incompréhension, favoriser l’animosité de l’ensemble des salariés, les uns contre les syndicats, les autres contre la Direction.

 

Peu importe les conséquences, l’objectif premier étant de faire des économies !

 

Nous appelons donc à multiplier les rencontres, les échanges, les assemblées générales, pour ainsi exprimer notre volonté à toutes et à tous d’évoluer non pas dans une société d’intérim mais dans une S.S.I.I. où chacune et chacun sont reconnus pour leurs compétences et leur vocation, pour leur enthousiasme, pour leur engagement, leur disponibilité.

 

Parce qu’on ne peut pas favoriser certains salariés au détriment d’autres salariés,

parce que nous représentons l’ensemble des salariés et non uniquement une catégorie ou une région,

parce que vous méritez toutes et tous des négociations loyales et équitables,

nous multiplierons nos actions sur le terrain et dans les médias.

 

Nous avons besoin de votre confiance, de votre soutien, de votre engagement pour la valorisation de votre métier au sein de votre entreprise.

 

Ainsi, les sections FO et CGT d’AKKA IS organisent une Assemblée Générale des salarié-e-s le :

 

Mardi 15 mars 2011 à 12h15

 

à BASSO 1 – TOULOUSE

 

Pour les salarié-e-s ne pouvant se déplacer (ex-Nord, en congés ou autres raisons), merci de nous faire part de vos remarques et témoignages, nous vous enverrons un compte rendu sur demande.

 

Nous rentrons dans une nouvelle phase :

-          soit les salarié-e-s d’AKKA IS sont ravis de toute la considération que lui apporte  année après année la Direction,

-          soit les salarié-e-s d’AKKA IS se mobilisent car non seulement ils voient leurs conditions salariales et sociales se dégradées année après année mais aussi voient  leurs syndicats majoritaires (FO et CGT) pointés du doigt car revendiquant des négociations loyales et équitables pour TOUTES et TOUS ! 

 

Vous avez le pouvoir de changer la donne !

La Force des syndicats, c’est Vous !

Nous comptons sur votre présence et vos témoignages qui resteront anonymes.

 

Tous Ensemble,

 

La section CGT AKKA Informatique et Systèmes

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