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Que se passe-t-il dans cette société d’ingénierie et de conseil dont le siège régional se trouve à Blagnac ? La CGT pointe du harcèlement moral institutionnel.
« Une institution qui, de par son management, agit défavorablement sur la santé des salariés » Franck Laborderie, représentant CGT d’Akka, rappelle la définition du harcèlement moral institutionnel confirmée le 30 septembre par la cour d’appel de Paris, lors du retentissant procès France Télécom. Selon lui, il y a beaucoup à dire sur la gestion des risques psycho-sociaux chez Akka, société d’ingénierie aéronautique dont le siège régional est à Blagnac.
Le groupe AKKA, présent à Toulouse, a annoncé, le 27 mai 2021, avoir remporté un gros contrat dans le spatial. Une communication un peu précipitée qui devance celle de son client.
Le groupe AKKA Technologies, spécialisé dans les services de conseil en ingénierie et services R&D, a annoncé, mercredi 27 mai 2021, sa participation à la construction d’une constellation de près de 300 satellites pour l’un des plus grands opérateurs de satellites mondiaux.
Un contrat avec Thales Alenia Space ?
Étonnamment, l’entreprise refuse de préciser l’opérateur en question. Tout porte à croire qu’il s’agisse de Thales Alenia Space qui vient de décrocher, en février 2021, le contrat le plus important de son histoire. Notamment basé à Toulouse, ce géant du spatial a en effet signé un accord avec l’opérateur de satellites canadien Telesat pour construire une nouvelle constellation de télécommunications de 298 satellites. Contactée par Actu Toulouse, Thales Alenia Space se refuse à tout commentaire.
Jusqu’à 100 consultants mobilisés
De son côté, AKKA communique sur « un contrat pluriannuel, d’une valeur d’environ 20 millions d’euros ». Un contrat qui porte sur le développement d’une flotte de satellites « en orbite basse à la pointe de la technologie, intégrés à des réseaux de données au sol, dotés de traitements embarqués, d’antennes à réseaux phasés et de liaisons inter-satellites ».
Pendant les deux prochaines années, jusqu’à 100 consultants seront mobilisés, en principe, pour ce projet. Et ce, « dans tous les domaines de l’ingénierie spatiale : définition du design et de l’architecture du système, conception et analyse mécanique et thermique, développement de logiciels embarqués, tests des systèmes critiques et intégration du système global ».
AKKA était le seul concurrent capable de fournir une gamme complète de solutions techniques et numériques pour un projet nécessitant une synchronisation multidomaine, un calendrier ambitieux et un taux de production élevé.
et pendant que AKKA détruit depuis janvier 2020 plus de 1300 emplois (1000 départs contraints + 300 dans le cadre des PSE en cours) sous prétexte qu'il n'y a aucune visibilité jusqu'en 2024, sur la place boursière, l'optimisme en devient indécente !
(AOF) - Akka Technologies a annoncé sa participation à la construction d'une constellation de près de 300 satellites pour l'un des plus grands opérateurs de satellites mondiaux. Ce contrat pluriannuel, d'une valeur d'environ 20 millions d'euros pour Akka, porte sur le développement d'une flotte de 300 satellites en orbite basse à la pointe de la technologie, intégrés à des réseaux de données au sol, dotés de traitements embarqués, d'antennes à réseaux phasés et de liaisons inter-satellites.
Pendant les deux prochaines années, AKKA mobilisera ses centres d'expertise européens, pour intervenir sur l'ensemble du cycle de vie, de la R&D au lancement des satellites.
Ce projet mobilisera jusqu'à 100 consultants aux compétences très spécifiques dans tous les domaines de l'ingénierie spatiale : définition du design et de l'architecture du système, conception et analyse mécanique et thermique, développement de logiciels embarqués, tests des systèmes critiques et intégration du système global.
Les investisseurs et actionnaires sont gavés de communications rassurantes :
- retour à la rentabilité 2019 à très court terme grâce aux 1300 départs contraints,
- des contrats portant sur des millions d'euros des partenariats avec financement de la Région Occitanie (projet ERA), avec des associés tel que M. Montebourg (société SICEF, filiale d'AKKA Services), défenseur des emplois en France et contre les délocalisations des savoir-faires..... On en parle ?
message subliminal : "vous allez vite vous en mettre plein les poches !"
Communication côté salarié.es :
"C'est la crise... nous n'avons aucune visibilité ... les PSE sont inévitables ... nous ne pouvons faire autrement ..." (non dit : "pour s'enrichir encore plus et encore plus vite sur votre dos !")
« Je vais être honnête, ne rien vous cacher : je suis sous traitement médical », lâche après quelques instants d’hésitation d’une voix chevrotante Stéphane (prénom modifié à sa demande). Ce salarié d’Akka Technologies à Blagnac, en banlieue toulousaine, se défend d’être en dépression bien que le moral soit au plus bas. Au mois d’octobre, au détour d’une conversation informelle, son manageur l’encourage à partir de l’entreprise après plus de dix ans de bons et loyaux services. « On m’a fait comprendre, à limite de la boutade, qu’une rupture conventionnelle pouvait être envisagée, raconte cet employé d’un service support. J’étais choqué mais je n’ai pas montré mon étonnement. Une fois les talons tournés, ça m’a fait mal. Il m’a fallu trois à quatre jours pour digérer la nouvelle. »
Néanmoins, ce cadre ne donne pas suite à cette proposition et garde le silence. Mais le cœur n’y est plus. Alors que, durant le premier confinement, il exécute les tâches sans relâche pour « être efficace » et « sauver la boîte », la motivation en ce mois de novembre fait défaut. « Je fais tourner la boutique mais je n’ai plus d’objectif », souffle-t-il, désabusé. Pour aggraver son mal-être, ce salarié ne disposera plus – et ce dès lundi prochain – d’un bureau au sein de la société. A sa disposition un casier, dans lequel le salarié dépose ses effets personnels le matin, et un ordinateur portable.
« Redonner de l’espoir »
Comme Stéphane, ils sont des centaines à être sur la sellette. Car, pour amortir le choc de la crise économique, la direction de ce sous-traitant ne voile pas ses intentions. La société d’ingénierie, qui fait face à baisse d’activité de 38 % sur l’année 2020, envisage de tailler dans les effectifs de sa branche aéronautique « si la reprise ne se matérialise pas », indique la société sur son site Internet. Ses bureaux de Blagnac, où sont employées quelque 2 200 personnes, très dépendants d’Airbus et des équipementiers de rang 1, pourraient se séparer de 1 150 postes.
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