CGT AKKA - Rappel...Comment AKKA s'est fait condamner pour ses licenciements abusifs lors de la crise du secteur automobile en 2009...
AKKA Technologies à nouveau épinglé pour sa gestion du personnel. Le groupe d’ingénierie lyonnais, dirigé par Maurice Ricci, a été condamné par le conseil des prud’hommes de Lyon pour le licenciement, en mars 2009, de dix de ses consultants « sans cause réelle et sérieuse ». Dans la quasi-totalité des cas, les motifs invoqués sont identiques : les ex-collaborateurs étaient jugés « peu ouverts » et « proactifs », ne manifestant pas le « comportement professionnel » attendu par le groupe. « Ces licenciements effectués au cours de la même période comportent la même motivation, ce qui rend le caractère personnel de ces licenciements sans réalité », considère le conseil, qui condamne Akka Technologies (1) à verser, au total, 120 000 euros de dommages et intérêts à ses ex-salariés.
FAUX MOTIFS A la différence d’une première condamnation en avril dernier portant sur six autres cas, les juges n’ont cette fois pas requalifié les ruptures de contrats en « licenciement économiques ». « Pour l’essentiel, mes clients étaient des cadres affectés par Akka Technologies auprès de différents entreprises. Pendant la crise du secteur automobile en 2009, plusieurs consultants se sont retrouvés sans mission. Plutôt que de payer ses salariés à ne rien faire, le groupe a procédé à des licenciements avec de faux motifs personnels », commente l’avocat des salariés, Me Fabien Rouméas qui va demander en appel la requalification des faits. « Avec les mêmes dossiers, le premier jugement a retenu le motif économique, et Akka Tchnologies n’a pas fait appel », poursuit l’avocat. En invoquant des motifs personnels, le groupe coté en bourse a évité les coûts financier et la mauvaise presse d’un plan social, tout en pouvant cibler les départs. Un choix assumé : lors d’un comité de groupe en 2009, la direction d’Akka a déclaré avoir « conscience » du risque d’un reclassement des renvoies en licenciement économique. Et fait part de son intention de « défendre sa position (devant les prud’hommes) en cas de litige ». Le jugement en appel est prévu dans quelques mois.
(1) Le groupe et son avocat ne souhaitent pas s’exprimer.
Vincent Lonchampt
Source: https://tribunedelyon.fr/2012/03/05/akka-technologies-encore-condamne-par-les-prudhommes/