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CGT AKKA - Autre archive de la gestion des crises par AKKA...

Source : https://blogs.mediapart.fr/nicolas-sene/blog/181111/la-douteuse-gestion-de-la-crise-dakka-technologies

La douteuse gestion de la crise d'Akka Technologie

 

Akka Technologies rejoint Groupe Open dans le grand bal des faux-cul de la gestion de la crise. La société de services lyonnaise est ainsi soupçonnée d'avoir maquillé un plan social en utilisant ses salariés comme variable d'ajustement. Dans le même temps, elle commence à revenir sur les acquis sociaux des salariés d'Aéroconseil qu'elle a avalé cet été.

En pleine crise, Akka Technologies a su ménager ses actionnaires et la fortune personnelle de son patron, Maurice Ricci (à lire ici). La Tribune de Lyon lève une partie du mystère qui explique désormais l'insolente santé boursière de la société de services informatique : "Pendant la crise du secteur automobile en 2009, plusieurs consultants d'Akka Technologies se sont retrouvés sans mission. Plutôt que de payer ces salariés à ne rien faire, le groupe a procédé à des licenciements sous des motifs personnels bidons comme, par exemple, des problèmes de comportement. Le but est d'éviter la mise en place d'un plan de sauvegarde de l'emploi plus long à mettre en place et plus couteux"raconte Fabien Rouméas à La Tribune de Lyon.

Fabien Rouméas est avocat et il défend une vingtaine de salariés d'Akka Technologies qui ont poursuivi le groupe aux prud'hommes de Lyon. Le tribunal a d'abord estimé qu'il y avait bien fraude au "licenciement économique" et condamné Akka Technologies "à indemniser quatre premiers plaignants à hauteur de douze mois de salaire", poursuit le magazine lyonnais. Akka Technologies n'a pas fait appel et hier quinze autres cas similaires devaient être jugés.

Le bon filon des départs volontaires

La manœuvre est désormais connu depuis que Groupe Open, la société de Guy Mamou-Mani le patron du syndicat professionnel du secteur (à lire ici), a usé du procédé. Pendant la crise les effectifs ont fondu et dès que l'activité est repartie, voilà le patron en manque de main d’œuvre. A écouter les directions, ce ne sont que des départs volontaires ou, dans le cas d'Akka, des arguments fumeux autour du comportement de ses subordonnés qui étaient en intercontrat (la période de latence entre deux missions).

Ces départs qui semblent avoir été forcés ont évité de mettre en place des plans de sauvegarde de l'emploi (PSE), des plans sociaux qui exige des règles précises de prise en charge des salariés. L'inconvénient, l'opération est longue et coûteuse et nos professionnels du flux tendu ont bien d'autres soucis à gérer, comme celui de rassurer leurs actionnaires.

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