Le patron du Syntec numérique donne le mauvais exemple
Derrière son discours de façade de patron des patrons du Syntec numérique, Guy Mamou-Mani donne le parfait exemple de tout ce qui ne va pas dans le petit monde des grandes SSII. Conditions de travail, recours à l’offshore et turn-over, le co-président de Groupe Open ne rate rien.
Guy Mamou-Mani est donc le nouveau patron des patrons numériques à la tête du Syntec numérique (cf »Le Grand Timonier du Syntec numérique poursuit la révolution culturelle. ») « Communiquer » est le seul mot qu’il a à la bouche quand on lui demande de justifier la vie sociale en SSII : mieux communiquer sur les métiers, notamment. S’il ne communique pas beaucoup sur sa vie à la tête de Groupe Open, les informations se cumulent ici ou là.
D’abord, cette brochure éditée par la Fédération CGT Sociétés d’Etudes : « Portraits de marque ou les conditions de travail dans les sociétés informatiques » (téléchargement libre). « Groupe Open semble être la SSII inspiratrice du livre », en déduit 01net (cf « Les conditions de travail en SSII dénoncées dans une galerie de portraits. »). Sous le pseudo de Marc, en référence à la stratégie de Groupe Open (cf OpenMag), Jacques Fahier dépeint la réalité quotidienne de plusieurs salariés dans cette SSII où la stagnation des salaires, le chantage à la mobilité, les congés imposés, la gestion inhumaine des intercontrats ou encore le manque de formation sont légions. Une réalité sur laquelle il ne fait pas bon « communiquer ».
Côté consommation de personnel, la SSII de Guy n’est pas en retard : si elle prévoit l’embauche de 800 ingénieurs en 2011, 350 ont été contraints de quitter le groupe à cause de sa restructuration l’année dernière. Sur les 800 embauchés, combien seront encorelà dans un an ?
Guy Mamou-Mani est donc un capitaine d’industrie moderne et avisé. Son groupe n’échappe alors pas à l’offshore qui consiste à faire fuir les compétences industrielles dans des pays où la main d’oeuvre est plus malléable et moins chère. « La SSII vise désormais les pays émergents », nous apprend le Monde Informatique qui poursuit : « Elle a ouvert des bureaux en Chine avec une trentaine de salariés. » (cf « Annuels Groupe Open : La SSII termine sa restructuration. ») A quand une communication d’ensemble de Guy Mamou-Mani sur la stratégie de son entreprise ? Les salariés qui sont sous la convention Syntec en ont déjà une petite idée.
(Source : revolutionsociale.wordpress.com - par Nicolas Séné)