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Intercontrats....soyez vigilants ! Vous avez des droits !

Nous avons remarqué une augmentation conséquente de salariés en intercontrat, cette période entre deux missions où vous êtes toujours salarié-e mais non « facturable » chez un client.
Il s’agit en fait, et plus justement pour le salarié, d’une période d’intermission plutôt que d’intercontrat, ce terme étant bien entendu relatif à la notion de contrat commercial et pas de contrat de travail.
Il faut savoir que, contractuellement, l’employeur a le devoir, par le biais des forces commerciales, de vous fournir une mission en adéquation avec vos compétences.
Dans le cas contraire,  « l’employeur n’exécute pas loyalement le contrat de travail ».

Cette situation d’intermission dans laquelle certains collaborateurs/trices sont placé-e-s indépendamment de leur volonté est appréciée de différente manière. Si certains personnels encadrant comprennent que cela s’impose au collaborateur, qu’il s’agit d’une situation normale dans le cadre d’une SSII, et se montrent compréhensifs, d’autres, malheureusement nombreux, semblent persuadés qu’un salarié en intermission est responsable de sa situation, qu’il s’agit d’un poids mort qui coûte cher à l’entreprise et qu’il convient de régler son sort au plus vite.

Cela se traduit parfois par des comportements agressifs de la part de l’encadrement, une surveillance accrue du personnel en intermission, un certain nombre de départs « négociés » (ne concernant évidemment que des salariés sans affectation), des licenciements en cas de refus de mission (que la mission proposée soit réelle ou non).
Le fait que cet « échec commercial » puisse être dû à des facteurs indépendants de la volonté du salarié ne change rien à leurs yeux.

Cela aurait été justement un des sujets abordés lors d'un récent séminaire organisé par les dirigeants:

la gestion des intercontrats, comment remédier à ces situations non facturées si coûteuses pour l'entreprise.

Ainsi, nous appelons à la vigilance et à la transparence des différents échanges, des missions proposées, des entretiens, des convocations, etc. car l'objectif serait de rapidement diminuer le nombre des intercontrats peu importe les moyens employés (recherche de fautes, proposition de missions avec éloignement géographique, faire en sorte d'obtenir le refus des salarié-e-s en intercontrat pour sortir la carte du licenciement pour faute, etc.).

C’est effectivement le rôle de la structure commerciale de mettre en relation les demandes clients et les collaborateurs disponibles dans l’entreprise. Mais on préfère stigmatiser ces collègues, les sommant de se montrer flexibles et disponibles, c’est-à-dire d’accepter tout et n’importe quoi, à n’importe quelle condition, n’hésitant pas à leur attribuer de futures difficultés financières de l’entreprise s’ils ne consentaient pas à obtempérer et se soumettre.
C’est bien sûr inadmissible, c'est pourquoi l'inspection du travail a été avisée de cette situation afin qu'une attention soit portée sur "la gestion des intercontrats".

Sachez que l’intercontrat n’est pas un motif de licenciement à votre encontre, cette situation n’existe pas au sens du Droit du Travail.

Cependant, durant votre période d’intermission, il est tout à fait possible que, pour économiser le coût d’un départ, on cherche à vous pousser à la démission, ou à prétexter une faute pour vous licencier !

C’est on ne peut plus simple, il suffit de proposer une mission dans des conditions inacceptables pour le salarié, et d’attendre que celui-ci le refuse, quitte à provoquer un peu l’expression de ce refus.

A moins de chercher clairement un licenciement, ce que nous ne pouvons que vous déconseiller, ne répondez jamais que vous refusez une mission. JAMAIS !!! C’est un motif de licenciement, et soyez sûr qu’un employeur qui juge avoir trop de personnel en intercontrat n’hésitera pas à s’en servir…

Acceptez, comme tout bon salarié conscient des obligations que lui impose la signature d’un contrat de travail. Et négociez, ou discutez, ensuite des conditions de réalisation de cette mission. C’est à ce moment que l’éloignement, les conditions de grand déplacement, la prise en compte de vos contraintes familles, d’un éventuel handicap, de recommandations de la Médecine du Travail, pourront rendre rédhibitoire votre affectation sur une mission qui ne vous enchante guère, ou en atténuer les difficultés.
Faites jouer vos droits, et pas ceux de l’entreprise !!!

Tout ces détails liés à la mission doivent être consignés dans l’ordre de mission, ou dans un annexe attaché à ce document.
Et ceci doit être effectué préalablement au premier jour effectué chez le client.

En outre, dans le cas où votre responsable hiérarchique vous demanderait de rester à domicile durant l’intercontrat, vous devez être en mesure de prouver que c’est bien votre responsable hiérarchique qui vous y a autorisé.

Tout entretien avec votre hiérarchie, toute demande, toute proposition, doit être consigné par mail. N'hésitez pas, suite à une remarque quelconque de votre hiérarchie, à rédiger un mail en consignant la remarque, ou autre, et en demandant à votre hiérarchie de valider par retour de mail celle-ci. Seuls les écrits restent... le harcèlement est répréhensible.

Enfin, et afin de terminer sur une note positive, sachez que notre nouveau Directeur Général France a partagé, lors de la dernière réunion ordinaire du Comité d'Entreprise, sa volonté de mettre  "l'Homme au centre de l'entreprise"... Nous comptons donc sur la solidarité de toutes et de tous afin de nous faire part de vos témoignages qui lui seront directement adressés dans la mesure où l'anonymat pourra être préservé. L'Homme sera au centre de nos échanges !

Nous attendons des actes et la gestion Humaine des intercontrats par nos dirigeants est et sera une belle mise à l'épreuve !

Si vous vous trouvez actuellement en intermission, si vous n’êtes pas sûr de vos droits et devoirs, n’hésitez pas à prendre contact avec vos représentants (DP ou CE, cf intranet) avant toute décision. Ils sauront vous orienter et vous informer.

Commentaires

  • Bonjour, je me suis retrouvé 2 semaines en interco début janvier, franchement, c'était pitoyable :
    - rien à faire, aucune directive donnée par le commercial (mais rien de chez rien !),
    - un ordinateur à peine plus performant que celui que j'avais en 2001 donc impossible de se former à quoi que ce soit (380 Mo de mémoire pour faire fonctionner Eclipse...ceux qui connaissent comprendront),
    - un support aux abonnés absents (demande de mémoire effectuée le lundi, 1ère réponse le jeudi, 2ème réponse négative le vendredi suivant),
    - et pour finir le commercial incapable d'influer sur quoi que ce soit (soit-disant) et qui demande juste à l'oral, de faire acte de présence (pero, pour moi, c'était 11h-midi).
    J'ai trouvé ça minable, même avec la meilleure volonté du monde pour faire de l'auto-formation ou pour filer un coupe de main à ceux qui sont sur place, c'était impossible. En gros, tout est fait pour qu'on se barre quand on est en inter-co...classique quoi...

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