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TOULOUSE - Un salarié d’une SSII licencié suite à un différend sur la voie publique !

Jeudi 31 mars, un salarié toulousain de la société de prestation de services informatiques AKKA I&S (ex-Coframi), filiale du Groupe AKKA Technologies, se rend à son travail : il est en mission dans les locaux d’AIR FRANCE à Tournefeuille.

Une fois sur le parking à l’extérieur de l’enceinte du client, il entreprend une dernière manœuvre et heurte un véhicule qui venait de se placer derrière, dans son angle mort, bloquant ainsi toute marche arrière.

Le salarié sort de son véhicule et se retrouve face à un individu particulièrement énervé. Le ton monte mais rien ne peut calmer apparemment l’individu qui relate un choc entre les deux véhicules au niveau de son rétroviseur, quelques minutes plus tôt, quelques rues plus tôt, bref … sur la voie publique.

Le salarié d’AKKA I&S, innocemment, apprenant que l’individu en question est un salarié d’AIR FRANCE, lui communique son identité ainsi que le service informatique dont il dépend afin de régler cet épisode à l’amiable.

Un litige sur la voie publique, une explication, communication de coordonnées… ce début de journée démarre certes mal mais, au moins, au travail, tout se passe bien !

Tout se passe bien ? Et pourtant, dès le lendemain matin, vendredi 1er avril (la date prête à confusion!), le salarié d’AKKA I&S est prié de rassembler toutes ses affaires personnelles et de revenir dans les locaux d’AKKA I&S à Toulouse, sa mission à AIR FRANCE étant stoppée immédiatement.

Convoqué par les services RH, malgré de vaines explications, il reçoit en main propre une convocation à un entretien préalable au licenciement pour le lundi 11 avril 2011.

Le 18 avril 2011, il reçoit sa lettre de licenciement pour faute réelle et sérieuse.

Moralité :

Les salariés de sociétés de prestations de services travaillent 24 heures sur 24, aussi bien sur la voie publique que sur site. Un différend, une altercation, et c’est la porte !

Cette situation est insupportable.

 

Les dessous d’une affaire sordide …

Comment un prestataire de service peut-il licencier « sur le champ » un salarié sans aucune faute professionnelle, sans le témoignage du responsable direct côté client qui était satisfait de la prestation fournie ?

Explication :

Suite au propos rapporté par le salarié d’AIR FRANCE, relatif au différend sur la voie publique, AIR FRANCE a demandé à AKKA de sortir de la mission le salarié immédiatement ou c’est l’équipe entière d’AKKA présente à AIR FRANCE qui sort (7 salarié-e-s). Ce chantage laissait peu de marge de manœuvre au salarié pour se défendre et explique une telle précipitation dans la procédure de licenciement avec des entretiens constamment à charge contre le salarié sans aucun recul, sans penser un instant que ce même salarié pouvait dire la vérité, sans réaliser qu’il s’agit d’un fait sur la voie publique qui ne doit aucunement impacter le professionnel.

Complément d'explication :

Ce même salarié a subit ses dernières années des manœuvres visant à le licencier pour faute durant des périodes « d’intercontrat » (période délicate où le salarié n’a pas de mission, donc où le salarié représente uniquement "une charge" pour sa société car générant aucune facturation client)  : proposition d’une mission à PARIS dont le refus a abouti à une lettre d’avertissement, prise de congés anticipée au bon vouloir de l’employeur, relation très tendue avec sa responsable commerciale, etc. Un contexte qui, par la suite, pouvait faire pencher la balance vers la sortie !

Les sections CGT d’AKKA IS et d'AKKA I&S constatant les faits ont donc entrepris les démarches afin :

- de conseiller le salarié et surtout le rassurer : cet épisode malsain n’a aucun rapport avec ses compétences professionnelles reconnus par ses pairs.

- de se faire assister par le Cabinet d'avocat SCP DENJEAN-ETELIN-SERIEYS pour faire valoir ses droits.

Cette mesure de licenciement est intolérable en l’état aussi bien sur la forme que sur le fond.

On ne peut licencier un salarié suite à un différend sur la voie publique !

Nous sommes à l’écoute de vos témoignages et restons à la disposition des médias pour tout complément d’informations (cgtakkais@gmail.com).

 

Commentaires

  • Autant ce licenciement est effectivement scandaleux et ne devrait pas avoir lieu d'être, autant l'attitude du salarié, pour avoir eu la version d'un salarié d'Air France (qui sont très loin, dans l'ensemble, d'être des c[.....] prétentieux considérant les prestataires comme la dernière roue du carosse) a de quoi relativiser la "chose"....

    Il aurait pris une voie à contre-sens en roulant comme un tabanard, éclatant le rétro du gars d'Air France en train de faire la queue pour entrer sur le site puis se serait engagé à vive allure dans le parking faisant craindre un délit de fuite...L'autre l'aurait suivi et la marche arrière aurait été clairement volontaire....A partir de là, y a de quoi se retrouver face à un individu "particulière énervé" puis à tout ce qui s'ensuit...

    Quand on se conduit comme un c[...], on s'expose à être obligé d'assumer ses conneries.... Et malheureusement, certaines fois, on récolte beaucoup plus que ce qu'on a semé...

    Ceci-dit, son licenciement de cette façon là, est clairement abusif...

  • Bonjour Olivier,
    Certain mot employé ont été censuré afin de faire la promotion de la libre expression (cet espace a été créé à cet effet) tout en employant un vocabulaire adapté pour un échange constructif (même si l'émotion et les convictions peuvent être fortes). Merci de votre compréhension.
    Admin CGTAKKAIS

  • Bravo pour votre commentaire qui montre bien que les gens parlent sans avoir été directement témoins de la scène et permettent d'envenimer une situation somme toute banale au départ (altercation entre deux individus).
    Avant d'accabler quelqu'un, de l'insulter, il serait bon de se renseigner et d'écouter les différentes versions données à une histoire.
    Pour la conclusion, je suis entièrement d'accord avec vous, ce licenciement est vraiment abusif !

  • Tout ça pour un retro pété ?!
    .
    Le monde industriel n'aura pas fini d'engendrer des comportements médiocres, d'une grande bassesse par des chefs qui veulent se la péter en jouant des biceps parce que blessés dans leur succeptibilité et amour propre.
    Les conflits de voisinage, les engueulades de bistrot ou sur la place publique ça ne se règle par chez AKKA ou AIRFRANCE.
    Ce licenciement abusif qui mêle vie privée et vie professionnelle, cet abus de pouvoir et de position déshonnore AIRFRANCE et AKKA et, ce qui est inquiétant, les dirigeants qui ont validé ce licenciement faisant ainsi carpette vis à vis du client.
    Mais ce n'est pas nouveau : les prestataires de service sont très rarement défendus et soutenus par leurs commerciaux face aux critiques et agressions des clients. Ils servent de fusibles comme on le voit dans certains entretiens préalables à licenciement.
    Il faut que ça change, pour une société meilleure !
    Le Délégué du Personnel AKKA I&S.

  • "Tout ça pour un retro pété ?!"

    Heuh.....Faudrait voir à pas inverser les rôles non plus...
    Moi, si je suis en train de faire la queue en voiture et qu'un c.... me double à fond par la gauche (donc à contre-sens, il faut connaître l'entrée d'Air France pour se faire une idée), me pète un rétro, ne s'arrête pas, puis rentre en trombe dans le parking (qui est dans l'autre sens), oui, je le suis en voiture...Si en plus, j'ai l'impression qu'il essaie de se tirer, je pense aussi que je le bloquerais avec ma voiture si je peux. Et pour finir, s'il fait exprès de me rentrer dedans, moi aussi je sortirai de ma voiture pour lui parler du pays...
    A un moment, être délégué du personnel ou représentant syndical ne doit pas non plus occulter certaines choses. Pour avoir été DP, j'ai pu avoir un aperçu de ce que peuvent donner la version de certaines personnes et la réalité qu'il y a derrière.
    Moi, dans cette histoire, j'ai pu avoir la version du gars d'Air France ce qui me fait relativiser beaucoup de choses, d'autant plus que ce gars m'a été décrit comme étant tout sauf un "chef qui veut se la péter".
    A un moment, quand tu décides de travailler dans une société de service, ça veut dire que tu es au service d'un client. Ton comportement vis-à-vis du client que ce soit sur le parking ou dans les locaux doit être exemplaire. Ce n'est pas non plus à Akka d'assumer toutes les conneries de ses employés. Alors, que le licenciement pour faute réelle et sérieuse soit abusif, c'est un fait. Mais par contre, le licenciement en lui-même, je ne le trouve pas scandaleux. Quand on est pas capable de se mettre au service d'un client, on change de boulot.

  • C'est très intéressant de lire et re-lire votre version des faits Olivier alors que vous n'avez assisté en rien à la scène et que vous vous permettez d'insulter cette personne. Avez-vous vu le rétroviseur "éclaté", comme vous le dites, du véhicule en question?

  • Perso je suis un peu d'accord avec Olivier... On a quand même une certaine image à avoir en clientèle, ça fait partie de notre métier.
    La sanction est trop lourde selon moi, mais il ne faut pas tout mettre sur le dos d'Air France.
    Air France n'aurait pas dû menacer de retirer tous Akka de ses services, mais lui n'aurait pas dû se comporter comme un co., surtout là-bas.

  • Olivier, oui il ne faut occulter tous les aspects des choses. Il ne faut pas non plus déformer mes propos. Nous savons bien que les directions elles aussi déforment la réalité.
    Le rôle du délégué du personnel est de défendre les salariés même quand ils ont tort.
    Vouloir porter un différend de la vie privée entre deux personnes (qui ne sont pas de la même entreprise en l'occurence) vers le cadre de la vie professionnelle est préjudiciable aux personnes concernées.
    Vouloir régler les choses de cette manière comme cela s'est passé, et c'est bien là que la hiérarchie des chefs intervient, est de mon avis condamnable.
    Je vous invite à lire cette page :
    http://www.village-justice.com/articles/droit-frontiere-vie-privee-vie-professionnelle,2927.html

  • On est bien d'accord.
    Je tire une phrase de l'article qui correspondrait à mon avis dans cette histoire :
    "Ainsi, le vol commis en dehors du travail mais au préjudice d’un collègue constitue pour l’employeur un fait susceptible de permettre le prononcé d’un licenciement pour motif personnel. Mais la faute grave est exclue puisque celle-ci requiert qu’elle ait été commise à l’occasion du travail (ou du fait du travail), ce qui n’était pas le cas en l’espèce."
    Donc faute grave : hors de question dans cette histoire, là, tout le monde est d'accord.
    Par contre, licenciement pour motif personnel (ou à l'amiable) si le salarié s'est vraiment mal comporté comme ça m'a été relaté, ça ne me choque pas tant que ça...

    Maintenant, on connait tous les méthodes de ex-Coframi...ça fait aussi relativiser dans l'autre sens...

  • Bonjour Olivier,

    J'ai moi-même quelque animosité envers un de mes collégues. Pourrais-tu me fournir les coordonnées de l'employé Air France afin que je m'appuie sur son expérience pour préparer le licenciement de mon collégue.
    Tu peux me joindre à l'adresse stephane.roulez@yahoo.fr

    Bien cordialement.
    Stéphane

  • Quand je vois certains commentaires, j'ai la peau qui se hérisse, j'aurai aimé vous voir à la place de ce salarié qui a été viré abusivement parce qu'il plaisait pas à la direction qui n'attendait que le plus petit reproche à lui faire pour le virer, car au niveau boulot absolument rien à lui reprocher.

    alors pour certains, souvenez vous : ça n'arrive pas qu'aux autres

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