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ASTRIUM - 1 700 manifestants sous les fenêtres du patron d'Airbus

Plus de la moitié des salariés d’Astrium Toulouse, rejoints par d’autres d’Airbus et des sous-traitants, soit 1 700 personnes, ont manifesté hier devant le siège d’Airbus Group à Blagnac.

Nouvelle démonstration de force des salariés d’Astrium Toulouse hier.

Après le rassemblement de 1 200 personnes en décembre devant le site du Palays, 1 700 manifestants (selon les syndicats comme la police) sont venus protester contre le plan de suppressions de postes hier après-midi, à Blagnac, devant le siège d’Airbus Group, sous les fenêtres de Tom Enders, le président exécutif. Les employés d’Astrium ont été rejoints par d’autres d’Airbus, notamment d’une branche qui s’appelle encore EADS France et qui regroupe des services mutualisés. Au total, 500 postes sont menacés dans l’agglomération toulousaine, dont 396 chez Astrium.

«Petit avertissement»

Parti du rond-point Bellonte, à Blagnac, devant un des principaux sites d’Airbus, le cortège a rejoint la zone aéroportuaire. Devant les grilles du siège, dans le calme, cinq cents manifestants ont revêtu des masques blancs pour symboliser les postes supprimés. Puis des avions de papier ont été jetés par-dessus les grilles.

«C’est juste un petit avertissement. On voit que le ras-le-bol est là et que les gens peuvent se mobiliser très rapidement», affirme Laurent Beugnet (CFDT). Les cinq organisations syndicales ont même été dépassées, vendredi, lors de l’assemblée générale, par les salariés qui ont exigé une action forte et rapide. «Avec la seule entente syndicale, il n’y aurait pas eu cette manif», reconnaît un syndicaliste. C’est donc bien les salariés qui donnent le «la». Formés de 80 % d’ingénieurs et de cadres, les effectifs d’Astrium attendent «de la cohérence», rappelle Thierry Préfol (CFE-CGC). Et ils n’en voient pas entre «des carnets de commandes pleins» et des suppressions de postes.

Mais les salariés sont aussi choqués : «Le spatial est un métier de passion, de haute technologie. Dénigrer notre façon de travailler, cela va au-delà des suppressions de postes, c’est nous rabaisser», poursuit Laurent Beugnet. «La direction devrait mesurer l’ampleur de cette mobilisation», juge Michel Molesin (CGT) qui envisage de nouvelles actions.

Source : La Dépêche du Midi - Jean-Noël Gros

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