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Ethique - Les SSII toulousaines rappelées à l’ordre par leurs clients

Les principaux donneurs d’ordre de la région toulousaine, dont l’initiateur EADS, ont transmis à leurs prestataires d’ingénierie informatique (S.S.I.I.) une circulaire intitulée "QME" (Quality and Managerial Ethics). 

Cette circulaire définit les critères pris en compte en terme « d’éthique managériale » lors de l’étude des réponses aux appels d’offre transmises par les S.S.I.I.

L’introduction condamne explicitement la « détérioration du climat social » ayant pour directes conséquences « une baisse de productivité » et « une succession de conflits portant préjudice au bon fonctionnement de l’entreprise ». La circulaire fait notamment état de manifestations récurrentes bloquant  systématiquement une des entrées particulièrement convoitée du site d’AIRBUS France à Toulouse.

« Une vision dégradée de l’entreprise qui nuit à ses performances »

Entre entreprise et salariés, le climat n’est pas au beau fixe. Ce manque de confiance réciproque, aggravé par de récents scandales financiers, a pour effet une vision dégradée du monde de l’entreprise qui, au final, nuit à ses performances. Jacques Benoît, ancien Pdg et co-fondateur de l’EMAV (Ecole du Management par les Valeurs)*, en est persuadé : un management éthique, respectueux d’autrui, est non seulement possible mais aussi rentable.

A l’époque Pdg du groupe qui portait son nom, Jacques Benoît s’est fait connaître comme étant le premier patron à avoir institué un système de notation de son propre travail par ses salariés et actionnaires. Une note, comprise entre 1 et 10, évaluait chaque année le degré de confiance qui lui était accordé.
En dessous de la moyenne, des élections devaient être organisées pour désigner un éventuel successeur… ce qui est arrivé une fois suite à un conflit avec un directeur de production. Après l’organisation d’élections en interne, il a finalement retrouvé son poste, mais surtout sa légitimité. « Je ne trouve pas normal qu’un patron n’ait aucun compte à rendre à ses salariés » souligne-t-il, « Même si cela implique de prendre des risques ». Et de prouver que l’on ne se contente pas de belles paroles pour être à la mode ou plaire aux actionnaires, principal écueil qui accompagne parfois une démarche vers « plus d’éthique ».

« Par les valeurs, on aura la performance »

Fort du constat que le système actuel est grippé, Jacques Benoît participe à la création de l’EMAV (Ecole de Management par les Valeurs) qui forme des cadres et responsables d’entreprises aux bonnes pratiques d’un management « éthique ». Avec, pour finalité, l’amélioration de la performance car l’entreprise reste un lieu où l’on fait du profit et où l’on cherche à attirer les meilleurs. Or le choix entre deux entreprises se fait certes sur le poste, mais aussi sur la qualité de l’environnement professionnel**.

Une entreprise éthique :

- a une finalité sociale et considère que l’homme n’est pas qu’un moyen
- perçoit l’argent comme un outil – ce qui ne l’empêche pas d’en gagner
- joue la transparence et instaure une communication qui ne serait pas de la propagande
- implique ses salariés dans les prises de décisions
- a le souci de la qualité et la préservation de son environnement
- œuvre pour la société civile en intégrant des salariés handicapés, des personnes socialement en difficulté

Un manager soucieux de l’éthique :

- possède une capacité à se remettre en question
- a le sens de l’écoute
- est courtois
- met l’accent sur la formation
- accompagne ses équipes.

 * EMAV : www.emav.fr

** Voir aussi à ce propos le dernier palmarès édité par la société de conseil en management « Great place to work » qui répertorie quelques entreprises où il fait particulièrement bon vivre :
www.greatplacetowork.fr

(Source : Poisson d'avril)

Commentaires

  • Salut,

    Je suppose qu'il s'agit d'un poisson d'Avril car je n'ai rien trouvé sur la toile pour expliciter la démarche de EADS ?

    C'est bien le texte de la circulaire qui est interessant ?

    Le Business Model de la SSI, en France, est moribond, et ce ne sont certainement pas nos clients qui sont les mieux placés pour donner des leçons aux SSII.

    Tant qu'on est pas mort, on est toujours vivant !!!

  • @Philippe,

    Tu trouveras la source de l'information en cliquant sur la source en fin d'article...
    Franck

  • On pourrait bien donner en exemple ce qui est dit sur le site http://www.greatplacetowork.fr à la direction AKKA, il y a notemment des exemples de "respect" !!

  • Je me disais aussi, c'était trop beau... mais quelle belle idée ça serait!!!

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