Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) Cahier des revendications CGT sur le volet salarial et sur le temps de travail
Introduction
Depuis 2016, les NAO s’articulent autour de 3 volets :
- la rémunération, le partage de la valeur ajoutée et le temps de travail ;
- l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et la qualité de vie au travail.
La CGT avait souhaité que les négociations aient lieu dans chaque région, sur les périmètres des CEt élus en décembre, pour que les spécificités rencontrées par les salariés dans leurs bassins d’emploi soient toujours abordées et que les accords signés puissent être adaptés par région.
La Direction a préféré que les négociations se fassent en central au niveau de l’UES. C’est dommage, les données sociales fournies par la Direction sont malheureusement nationales.
Dans les pages qui suivent, voilà les revendications de la CGT AKKA sur le 1er volet :
- Rémunération
- Partage de la valeur ajoutée (participation, intéressement, primes)
- Temps de travail
La rémunération et les frais
Les salaires
Etat des lieux :
En 2016, le groupe AKKA a généré 41M€ résultat (41 million d’euros). Il va probablement redistribuer aux actionnaires 12M€ via les dividendes. Reste 29M€, la part de la France est de moitié donc 15M€. La CGT revendique une redistribution de 8M€ pour les salariés, ce qui laisse encore un montant important pour assurer la croissance de l’entreprise.
La CGT revendique :
- 120€ d’augmentation générale
- Des augmentations collectives pour les salariés qui n'ont pas eu d'augmentation
- 1% pour ceux qui n’ont pas eu d'augmentation l'an dernier
- 2% - - depuis 2 ans (attention l’augmentation de 10€ des AKKA I&S est exclue, c’est une compensation d’une perte, et non une augmentation)
- 3% depuis 3 ans
- etc…
- Des rattrapages collectifs pour les bas salaires et révisant le coefficient
- Pour les non-cadres en mission : ils font bien souvent le travail des cadres
- Accéder au statut d’assimilé-cadre
- Le passage en statuts cadre au bout de 2 ans de pratique
- Pour tous les cadres
- Salaire > plafond de la sécurité sociale, soit 3.269 euros en 2017
- Promotion au coefficient 115 Syntec après 2 ans de pratique
- Promotion au coefficient 130 pour les salariés expérimentés
- Promotion au coefficient 150 pour les salariés qui encadrent
- Des primes individuelles de résultats justifiées par le travail de l’année.
Les frais
La CGT revendique que :
- Les frais indemnités kilométriques / repas / déplacements soient alignés sur le barème URSSAF (AKKA est nettement en dessous actuellement)
- Les salariés puissent voyager pour leur travail sur leur temps de travail
- Les accidents pour se rendre en mission soient des accidents de travail (conformément à l’obligation règlementaire)
- Que la Direction retire sa décision unilatérale sur la compensation des temps de trajets excédentaires et ouverture des négociations loyales et sincères sur le sujet
- L’ouverture d’une négociation sur les frais de déplacement au niveau de l’UES
- La majoration de la valeur faciale des tickets restaurant de 8,80€ à 9,00€, avec une contribution patronale de 5,38€ (seuil max d’exonération en 2017)
Le partage de la valeur ajoutée
Après avoir consulté les salariés lors de 4 assemblées générales, la CGT annonce qu’elle ne signera pas le projet d’accord d’intéressement car la majorité des salariés consultés estiment que :
- Le montant estimé est insuffisant (environ 210€ en 2018)
- La MOP (marge opérationnelle) que la Direction veut calculer l’intéressement n’est pas un indicateur qui représente l’engagement des salariés
- La répartition de l’enveloppe entre les salariés doit être identique (et non proportionnelle au salaire)
La CGT revendique que l’enveloppe prévue pour l’intéressement (env 210*5000=1M€) soit transformée en augmentation générale (correspond à 17€ par mois).
Le temps de travail
La CGT revendique:
- La semaine de 32 h sans diminution de salaire
- La possibilité de faire les 32 h sur 4 jours, particulièrement pour les salariés qui ne rentrent pas chez eux le soir pour des raison de grand déplacement
- La validation des congés par le manager de la même entité juridique
- Faire en sorte qu’un salarié en grève n’ai pas besoin de diffuser cette information aux salariés des autres entités (c’est souvent le cas actuellement, et c’est interdit)
- Que les déplacements se fassent pendant le temps de travail – et qu’il n’y ait pas de journée de travail > 10h y compris trajets
- Pour la prise de congés : le respect partout des délais pour validation, que le salarié reçoive les raisons des refus par écrit
Le respect de la convention collective (Art 26 : qui encourage la prise de congés pendant les vacances scolaires) - Que les congés enfant malade (jusqu'au 12 ans) soient rémunérés sur justificatif (article 29 de la CCN) jusqu’au 3ème jour.
que des Congé puissent être pris sur le même principe par les salariés dont des parents âgés sont dépendants - AKKA doit mesurer le temps de travail effectué avec l’heure d’arrivée, la pause de midi, l’heure de départ, en mettant en place dans l’UES d’un outil de pointage (déjà en place chez EKIS, donc à étendre aux autres entités de l’UES).
- La comptabilisation du temps de travail en heure et non en fraction de journée.
- La possibilité de pointer les heures supplémentaires et le paiement des heures supplémentaires déjà effectuées cette année
Ces revendications sont issues directement de nos échanges avec les salariés, qui nous interrogent par mail ou qui viennent nous rencontrer.
Si vous avez des questions, vous pouvez nous contacter, vous serez les bienvenus.
La force de nos propositions exposées en négociation vient de vous.