L'argent nous rend-il tous fous ou belges ?
Le PDG d'AKKA transfère des actions
Le PDG et fondateur du groupe français de conseil en technologies AKKA Technologies, Maurice Ricci, a transféré la moitié des actions qu'il détient au sein du groupe dans une holding belge, mais l'entreprise dément toute motivation fiscale à cette opération.
Selon un communiqué de l'Autorité des marchés financiers (AMF) publié mercredi, M. Ricci a cédé 2,5 millions d'actions AKKA Technologie à une société baptisée BMC Management et Investment, qu'il contrôle intégralement et dont le siège se situe à Bruxelles. L'opération est intervenue le 14 décembre, soit quelques jours avant la fin de l'année fiscale.
Les actions transférées représentent 18,19% du capital du groupe et valent 58 millions d'euros en Bourse. L'opération en elle-même ne change rien au niveau de l'actionnariat du groupe, qui reste contrôlé par la famille Ricci, avec 51,78% des actions et 59,50% des droits de vote.
Interrogée par l'AFP, AKKA Technologies dément toute motivation fiscale à ce reclassement de titres vers un pays où la taxation du patrimoine est beaucoup plus légère que celle régnant en France.
"Bruxelles est un centre de gravité pour AKKA Technologies" et est moins enclavé que Lyon où se situe le siège du groupe, affirme l'agence Actus Finance en charge de la communication de l'entreprise.
Le groupe, qui a déjà réalisé "d'importantes acquisitions en Allemagne", "souhaite désormais se développer hors de France, aux Etats-Unis, en Europe continentale et en Asie", a-t-on fait valoir de même source.
AKKA Technologies vient notamment de racheter la société de services en hautes technologies MBtech Group, qui appartenait auparavant à Daimler.
L'exil fiscal de plusieurs personnalités françaises du monde de l'entreprise et des arts a fait ces derniers jours les gros titres de la presse.
Source : LeFigaro.fr